Quand la musique arrive et ouvre les abîmes de l'âme, c'est toute la vie humaine qui s'émeut et se lève pour saluer l'art et le génie de l'artiste. C'est dans une pareille atmosphère que la wilaya de Blida a préféré célébrer le 53e anniversaire de la Révolution nationale. L'Orchestre symphonique national, créé en 1992 et présidé par Abdelkader Bouazzara, a été l'invité spécial de la soirée du jeudi 1er novembre. Cet orchestre, qui ne commença son activité musicale et artistique qu'en 1997, est composé de trois structures musicales qui sont : l'Orchestre symphonique national dirigé par Amine Kouider, l'ensemble national de musique andalouse présidé par le maître R. Guerbas, ce dernier est composé de trois écoles régionales, celles de Sanaâ d'Alger, El Ghernatia de Tlemcen et El Malouf de Constantine, et enfin l'Orchestre national du chaâbi dirigé par le maître Z. Mokdad. « Notre objectif est d'atteindre les scènes des 48 wilayas du pays. Aujourd'hui, nous sommes à la 3e qui est la ville des roses », dira A. Bouazzara, directeur de l'Orchestre symphonique algérien. On apprendra que ce groupe de musiciens venait tout droit d'un concert animé à Alger et qu'en un mois, il a fait le tour de 5 wilayas telles que Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira. Avec un programme musical d'une durée d'une heure et demie, le maestro Amine Kouider et tout le staff de musiciens qui suivaient attentivement ses gestes ont permis de ruiner l'équilibre habituel de l'esprit des présents et avec toute la magie que peut avoir la musique classique, ont donné libre cours au temps qui a emporté les présents, émerveillés à travers les morceaux de Liszt avec les préludes, suivis de Carmina Burana du célèbre Orff adaptée en arabe, écrit, par Rabah Kadem et chantée par la chorale Nagham. « Notre orchestre à trois principes qui sont le professionnalisme, la discipline et la multiplication du travail », affirmera le maestro Amine Kouider qui continuera sur sa lancée : « Lors de notre présence au festival international de la musique universelle qui s'est produit en août dernier en Tunisie, le directeur du Festival nous a affirmé qu'il n'a jamais vu un orchestre aussi discipliné que le nôtre. Il est allé jusqu'à avouer n'avoir jamais cru qu'un orchestre arabe pourrait jouer Beethoven de cette manière. » A noter que le maestro Amine Kouider a présidé plus de dix orchestres étrangers dont l'Orchestre international de Paris avec lequel il a développé un grand répertoire d'œuvres musicales et d'opéras et qui en compte 20, et dernièrement, il a été élu artiste pour la paix par l'Unesco. A l'occasion du 10e anniversaire de cet orchestre qui aura lieu le 12 décembre prochain, on apprendra qu'un CD regroupant tous les meilleurs morceaux de la chanson algérienne verra le jour. « Il portera le nom d'une symphonie algérienne pour la paix », annoncera Amine Kouider, directeur artistique de l'Orchestre symphonique national. Ne dit-on pas que la musique adoucit un cœur, aussi dur, soit-il ? C'était le cas de cette soirée spéciale où les sons des violons et des contrebasses ont non seulement adouci les cœurs mais aussi ils ont réussi, avec une grande harmonie, a adoucir toute une vie.