42 personnes, parmi lesquelles figurent 3 jeunes femmes et 5 adolescents, ont été portées disparues depuis le début de l'année en cours. Il s'agit de candidats à l'émigration clandestine qui auraient manifestement ou péri en mer et leurs corps demeurent introuvables à ce jour, ou qui seraient détenus dans les geôles espagnoles, selon une source proche de l'association des familles de disparus. Ces malheureux harraga, qui sont en grande majorité originaires de la capitale de l'Ouest, auraient embarqué à partir des côtes oranaises pour tenter de gagner les côtes de la péninsule ibérique au cours de la période en question. On apprend également, d'une source crédible, que 38 cadavres de harraga ont été repêchés sur les côtes d'Oran pendant les dix derniers mois. Ils ont tous été remis à leurs familles après leur identification. La même source indique que 78 tentatives d'émigration clandestine ont été avortées par les gardes-côtes de la Marine nationale au cours de ladite période. 76 embarcations de fortune ont pu être récupérées lors de ces interventions qui se sont soldées par l'interpellation de 445 harraga. Ces derniers ont tous été déférés devant le parquet et jugés après que certains d'entre eux eurent reçu les soins nécessaires à leur état de santé.