Une peine de prison de 5 ans assortie de 50 milliards de centimes représentant la valeur du chèque sans provision a été requise par le procureur général, tard dans la soirée du lundi au tribunal pénal d'Es Sénia, contre Mario Roncali, directeur général de la société italienne pour la promotion et le développement en Algérie (PROMEDA), qualifié d' « escroc » par la partie civile. Pour rappel, le propriétaire de l'hôtel Hayat Regency, Hadj Mokhtar Mahieddine, avait été la victime de Roncaldi lequel agissait pour le compte de PROMEDA. Un chèque en bois de 50 milliards de centimes fut délivré au propriétaire de l'hôtel contre la promesse de l'acquisition de cet établissement. La transaction devait par la suite connaître des hauts et des bas à la suite de la défection de l'investisseur italien. Ce dernier, placé initialement sous contrôle judiciaire, a préféré prendre la poudre d'escampette en dépit de la confiscation de son passeport au lendemain de l'éclatement de cette affaire. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a relevé l'absence de l'accusé et son implication directe dans cette affaire d'émission de chèques sans provision, d'abus de confiance et d'escroquerie. Nouvelle tournure En 2006, Mario Roncali et Hadj Mokhtar Mahieddine avaient conclu une transaction portant sur la cession de l'hôtel, un chèque de 50 milliards de centimes fut alors remis par l'acheteur, d'une valeur représentant un taux de 10% du montant global de la transaction, soit 500 milliards centimes. C'est à partir de cette date que les choses vont prendre une nouvelle tournure. Les deux protagonistes vont alors se livrer à un échange de griefs acerbes, de communiqués et de contre communiqués. Placé entre temps sous contrôle judiciaire, l'investisseur italien ne donnera plus signe de vie. L'intervention de l'avocat de la partie civile mettra en exergue le caractère « fallacieux et mensonger » de cette affaire dont l'idée de Mario Roncaldi était l'accaparement de l'établissement hôtelier. Pour sa part, le représentant de la société PROMEDA récuse « dans le fonds et dans le forme » les accusations portées par Hadj Mokhtar Mahieddine à l'encontre de l'homme d'affaires italien. Bien plus, il affirmera qu'une rencontre entre les deux hommes avait eu lieu en Espagne au cours duquel un chèque d'un montant de cinq millions d'euros a été délivré par Roncali au propriétaire de l'hôtel. « Faux », a affirmé ce dernier lequel a déclaré à la barre que le chèque était sans provision. Mais aux yeux de la société PROMEDA, le chèque en question constituait une sorte de garantie tel que stipulé dans le document d'engagement signé le 7 décembre 2006 par les deux parties contractantes. Le président de la société Premeda qui avait engagé une action en justice, avait été débouté par le tribunal territorialement compétent. En attendant, un mandat d'arrêt national est lancé contre le mis en cause par le tribunal pénal d'Es Sénia qui rendra son verdict définitif le 12 novembre prochain.