Le tribunal pénal d'Es-Sénia a rendu son verdict, tard dans la soirée d'hier, dans le jugement mis en délibéré à l'encontre de l'investisseur italien, lequel a écopé d'une peine de 5 ans de prison ferme assortie d'une amende de 50 milliards de centimes. Pour les chefs d'inculpation d'émission de chèques sans provision, d'abus de confiance et d'escroquerie, le président de l'audience n'a pas tenu compte des causes plaidées par la défense en faveur de l'accusé en état de fuite. Renvoyé à trois reprises, le verdict prononcé par le tribunal pénal d'Es-Sénia met un terme à une affaire qui a connu des rebondissements en série depuis son éclatement en juin 2006. Le procureur de la République, qui avait requis lundi dernier une peine de cinq ans de prison ferme assortie d'une amende de 50 milliards de centimes à l'encontre de Mario Roncali, met ainsi un terme à une affaire qui a défrayé la chronique locale. Pour rappel, le P-DG de la société italienne pour la Promotion et le développement en Algérie (Promeda) du Gruppo Beta Soluzioni technologiche avait été accusé d'émission de chèques sans provision, d'abus de confiance et d'escroquerie en défaveur du propriétaire de l'hôtel Hayet Regency à Oran. En 2006, le mis en cause, qui carrossait l'espoir de posséder un hôtel à Oran, avait émis un chèque sans provision au profit de Hadj Mokhtar Mahiediene pour l'acquisition de son établissement hôtelier classé cinq étoiles. Une affaire qui a vite tourné au vinaigre à la suite de la volte-face du P-DG de Promeda. Mis sous contrôle judiciaire, Mario Roncali avait brillé par son absence aux audiences malgré la confiscation de son passeport. Toujours absent aux audiences successives, Mario Roncali était également absent avant-hier à l'audience du tribunal pénal d'Es-Sénia. Rappelant les faits de cette affaire de transaction conclue en Espagne avec la remise d'un chèque d'un montant de 5 millions d'euros qui va s'avérer sans provision, la partie civile avait demandé réparation à l'encontre du P-DG de Promeda. Selon les déclarations du représentant du mis en cause, le chèque remis en Espagne (7 décembre 2006) au propriétaire de l'hôtel constituait en fait une garantie en prélude à la finalisation définitive de la transaction tel que stipulé dans le document d'engagement signé par les deux parties contractantes. Un mandat d'arrêt national a été ordonné par le tribunal pénal d'Es-Sénia à l'encontre de Mario Roncali. Il est à souligner que le groupe Beta Soluzione Technologiche est le promoteur du projet Voile méditerranéenne, un ensemble d'équipements touristiques, sportifs et culturels retenu dans le projet de réalisation de la future zone d'extension touristique (ZET) de Madagh, doté d'une enveloppe financière de l'ordre de 58 milliards de dinars entièrement dégagés par l'Etat. K. Reguieg-Yssaâd