Un groupe salafiste composé d'une vingtaine de Maghrébins de nationalités algérienne et tunisienne a été arrêté hier, à Milan, dans le cadre d'un coup de filet opéré par la police antiterroriste italienne. Rome. De notre correspondante Les présumés terroristes sont accusés d'avoir constitué des cellules de recrutement de combattants à envoyer en Irak et en Afghanistan pour y commettre des attentats suicide. Les investigateurs, avec à leur tête le procureur adjoint, Armando Spataro, qui a déjà démantelé plusieurs groupes, affirment que c'est le couronnement d'une série d'enquêtes lancées en 2004, dans la région de la Ligurie. La cellule identifiée se composait d'autres membres, eux aussi arrêtés, qui se trouvent, outre l'Italie, dans d'autres pays européens (deux en France, deux autres en Grande-Bretagne et un au Portugal). Les activistes s'adonnaient à une campagne d'endoctrinement dans les domiciles de leurs connaissances, dans les environs de Milan et ne fréquentaient pas les mosquées de la péninsule. C'est grâce à des mois d'écoutes téléphoniques que la police antiterroriste a pu suivre leurs déplacements à travers l'Europe. Les enquêteurs ont exclu toutefois que le groupe, dont les chefs sont Dridi Sabri et Mehdi Ben Sabr, ait projeté de commettre des attentats en Italie. Les agents qui sont intervenus sur les lieux ont trouvé des manuels portant les instructions pour fabriquer des engins explosifs, avec système de télécommandes, des solutions toxiques et des enregistrements enseignant les techniques de guérilla. Cette opération antiterroriste est liée à un coup de filet précédent appelée Bazar et effectuée entre 2002 et 2003.