Presque simultanément, les polices française et italienne ont procédé, ce matin, à l?arrestation d?islamistes algériens. Des indices font valoir que ces éléments préparaient des actions terroristes. Sept personnes soupçonnées d'appartenir à la mouvance du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc) et de préparer des attentats en France ont été interpellées ce lundi matin dans la région parisienne et en Normandie dans le cadre d'une opération antiterroriste, selon les services de sécurité français chargés de mener cette enquête. «Ils sont soupçonnés d'avoir eu la volonté de commettre des attentats en France. Il y avait un mouvement de conspiration, une activité logistique, mais pas de projet identifié d'attentat», a précisé la même source. Les interpellés appartiennent à la mouvance du Gspc qui figure parmi les principaux mouvements islamistes armés algériens activant en France et qui a fait allégeance à Al-Qaîda et à celle du Djihadisme international. L'enquête judiciaire menée par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, a débuté en février 2003, avec la surveillance d'un homme qui venait de sortir de prison après y avoir purgé une peine dans une affaire de terrorisme, dont la teneur n'a pas été précisée. Les suspects ont été arrêtés dans les Yvelines, au sud-ouest de Paris, et dans l'Eure, un département normand. Ils ont été conduits dans les locaux des services de contre-espionnage (DST) à Paris. Une autre opération antiterroriste a eu lieu, cette fois, dans la ville de Milan en Italie.En effet, dans une opération qui semble avoir un lien avec celle se déroulant en France ne serait-ce que par le timing choisi, le groupe d'intervention des douanes italiennes a lancé ce matin une vingtaine de perquisitions dans des appartements ou des entreprises appartenant à un groupe d'Algériens soupçonné, lui aussi, d'appartenir au mouvement du Gspc, selon la police milanaise. Les enquêteurs sont à la recherche de preuves de financement d'activités terroristes de la part d'un groupe de 11 personnes dont certaines sont déjà derrière les barreaux. Les perquisitions visent notamment des entreprises en informatique et en import-export dans le secteur du textile. Les policiers milanais seraient en contact avec leurs homologues algériens pour plus d?information sur le Groupe islamiste armé algérien (Gspc).