La police italienne a mené, hier, dans toute la péninsule, une vaste opération de contrôle dans les milieux islamiques radicaux, qui s'est traduite par quatre arrestations et vingt procédures d'expulsion dans le cadre de la prévention antiterroriste. La police et la garde des finances, corps spécialisé dans les délits économiques, ont procédé dans 46 provinces italiennes à 80 perquisitions et contrôlé 289 personnes. Quatre d'entre elles ont été arrêtées, dont trois pour infraction aux règles de séjour en Italie, et une procédure d'expulsion a été engagée contre 20 autres personnes. De telles opérations coups-de-poing de contrôle extraordinaire sont fréquentes en Italie, mais n'aboutissent pas toujours à des inculpations pour menées terroristes. La police surveille particulièrement des personnes soupçonnées de liens avec le GSPC. La semaine dernière, sept islamistes présumés, soupçonnés d'avoir projeté des attentats dans le métro de Milan et la basilique de Bologne (nord), ont été expulsés. Les sept hommes de nationalités marocaine et tunisienne ont été récemment expulsés d'Italie, une pratique désormais préférée à une inculpation par les autorités italiennes, échaudées par l'acquittement de plusieurs terroristes présumés pour absence de preuves. Entre la police plus soucieuse de sécurité et la justice qui refuse de croire sans avoir établi les faits, de tels incidents sont devenus fréquents. Si bien que les impératifs de sécurité peuvent conduire à agir dans l'urgence. Une enquête de la section antiterroriste des carabiniers de Lombardie, coordonnée par deux magistrats milanais, aurait établi que les sept présumés terroristes étaient liés au GSPC et à “Al-Qaïda pour le Maghreb”. Y. K.