Quatorze inclinomètres sont actuellement entreposés dans des sites jugés sensibles de plusieurs communes ayant été touchées par le phénomène de glissement de terrain qui avait concerné la wilaya de Skikda en 2005. Pour la seule ville de Skikda, les sols de Stora, Béni Malek, la Résidence et l'Ilot de Chèvres sont les plus suivis, et la lecture des résultats des inclinomètres devra, à titre préventif, permettre de se faire une idée précise sur tout éventuel mouvement. Au sujet de l'état réel du sol des sites sensibles de Skikda, le directeur de l'urbanisme et de la construction (DUC) s'appuiera, dans ses déclarations, sur l'étude réalisée par un bureau étranger. Il dira à cet effet : « Les résultats ayant couronné cette étude sont rassurants et confirment l'absence de grands mouvements géologiques. La ville de Skikda, étant située sur un substratum (base) stable formé de schiste métamorphique, il en résulte que les mouvements enregistrés ne concernent que la couverture constituée d'éboulis et d'altérations, en équilibre sur des pentes fortes et souvent en relation avec l'intervention humaine ». Au sujet de l'étude engagée, le DUC révèle qu'elle a été réalisée suivant une méthode de relevés in situ, et dont le travail de terrain avait constitué l'aspect majeur. « Elle s'est appuyée, par ailleurs, sur des techniques de télédétection et de traitement numérisé des photos aériennes », a-t-il ajouté. L'étude devra ainsi servir de base de données importante, en ce sens qu'elle permet à Skikda de disposer aujourd'hui d'une cartographie de ses sols. A notre question de savoir si les immeubles qui s'étaient effondrés sur la corniche de Stora allaient enfin êtres reconstruits, le DUC répondra : « On attend les conclusions et les recommandations du CTC pour se faire une idée plus précise », en concluant que la décision finale devra être prise avant la fin du mois de novembre.