L'APC de Skikda a organisé dernièrement deux journées d'étude relatives au phénomène des éboulements et des glissements de terrain qui caractérisent la ville depuis déjà plus de trois mois. Rehaussée par la présence de plusieurs professeurs des universités de Skikda, Guelma et Constantine, la rencontre a permis d'une part d'enclencher un débat scientifique axé sur les éventuelles causes du phénomène et d'autre part, elle a permis surtout de préconiser un ensemble de recommandations à des fins préventives. L'initiative de l'APC de Skikda est venue, une fois encore, rappeler le danger qui pèse sur plusieurs sites aux quatre coins de la ville et soutenir que les solutions du problème résident dans une prise en charge qui dépasse largement les prérogatives et les moyens locaux. D'ailleurs cette manifestation est venue, volontairement ou pas, apporter de l'eau au moulin des élus de l'APC qui n'ont pas cessé de demander à ce que la région soit déclarée zone sinistrée afin qu'elle puisse bénéficier de moyens à la mesure du sinistre. Seulement, ils sont restés sur leur faim : leurs collègues de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), du moins une grande partie d'entre eux, ont tout entrepris pour éviter de formuler clairement, dans une requête adressée dernièrement au gouvernement, la mention de « zone sinistrée » et se sont plutôt contentés de demander à bénéficier de fonds. En attendant, la corniche de Stora s'apprête à vivre son premier été sous les délabrements et Ben M'hidi sous un déluge de glissement de dunes. Ainsi va Skikda...