Au cours de la dernière semaine du mois d'octobre dernier, le secrétaire général de la wilaya de Béjaïa et le chef de la daïra d'Akbou ont effectué une visite à la cité GMS, dans cette dernière ville, pour y rencontrer ses habitants. Ces derniers ont saisi cette opportunité pour transmettre leurs doléances aux représentants des pouvoirs publics, lesquels se sont enquis de visu des conditions de vie épouvantables des habitants. Ces responsables ont également visité le bloc de 18 unités réformé pour non-conformité aux normes de construction. Aux résidents qui se plaignaient de la gestion chaotique du dossier de leur cité d'habitations précaires, le SG de la wilaya a rétorqué qu'il faut faire table rase du passé et ne considérer que l'avenir. Au terme de sa visite, il a promis aux habitants de tout faire pour trouver des solutions à leurs problèmes. Dans ce sens, il a chargé le chef de daïra du suivi du dossier de la cité. De leur part, les contestataires espèrent que les pouvoirs publics tiendront leurs promesses. « Nous avons remis au représentant du wali une plateforme de revendications qui a trait au recasement dans le périmètre urbain sans aucune contrepartie financière, au programme spécial dernier recensement, aux logements pour les célibataires endurcis », nous déclare Kamel Benabdoune, délégué des résidents. « Les pouvoirs publics doivent étudier au cas par cas les dossiers des postulants. Or, il est inconcevable qu'un Etat fonctionne sans archives, d'autant qu'on est à l'ère de l'internet et de la révolution de l'informatique », nous disent des habitants rencontrés sur les lieux. Il y a lieu de rappeler que les pouvoirs publics ont promis d'éradiquer ces habitations précaires depuis 2001 cependant sur les 176 logements prévus, l'ex-agence foncière n'a réalisé que 48, du reste exigus, inesthétiques et en semi-finis et plus grave encore, un bloc de 18 unités, habité actuellement, est reformé par le CTC pour non-conformité aux normes de construction. L'opération entamée en 2001 dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire piétinant, les résidents se demandent à quand la fin de leur calvaire. Entre temps, le nombre de ménages de cette cité communément appelée Tikhamine (maisonnettes) ne fait que croître. Les problèmes, n'étant pas pris en charge au moment opportun, se stratifient et génèrent des situations quasiment ingérables. Pour bon nombre de citoyens, ces crises sont symptomatiques du marasme économique et social que connaît la commune d'Akbou. Au nombre dérisoire de logements en construction dans cette localité par rapport au nombre de demandes qui est de 5000 environ s'ajoute la « mauvaise » distribution de logements qui se fait sans tenir compte du paramètre de l'ancienneté de résidence.