La sous-traitance peut-elle constituer une stratégie d'amélioration progressive de la performance de l'entreprise algérienne ? C'est la question à laquelle ont tenté de répondre les participants au premier séminaire international, organisé mardi à l'hôtel Seybouse international de Annaba par la faculté des sciences économiques et de gestion de l'université Badji Mokhtar de Annaba. Les interventions livrées à l'ouverture des travaux de ce séminaire de deux jours font ressortir que grosso modo « les entreprises dans le monde sont passées d'un système industriel, intégrant toutes les étapes de la production et de la gestion, à un système spécialisé », d'où la tendance croissante des entreprises modernes à s'intéresser, en premier lieu et d'une manière exclusive, à leurs fonctions principales, et par la même occasion opter pour l'externalisation d'un certain nombre de ces tâches jugées « secondaires ou encombrantes » en les confiant à d'autres entreprises appelées « entreprises sous-traitantes ». Cette option en vigueur dans les entreprises des pays industrialisés a tendance à faire tache d'huile en tant que déterminant de la compétitivité dans les pays en développement. « Productivité et flexibilité » sont les deux maîtres mots des entreprises qui optent pour la sous-traitance, laquelle peut se traduire également par une coopération entre les salaries, la suppression de certains seuils sociaux et un meilleur ajustement des coûts de la production. Une dizaine de communications, qui seront suivies de débats, figurent au programme des travaux de ce séminaire international.