Quarante-six harraga ont été interceptés dans la soirée de jeudi à vendredi et dans la matinée d'hier vers 8h30 dans quatre opérations menées par les gardes-côtes au large d'Oran. Un premier groupe de 9 individus a été intercepté à 30 miles marins de cap Carbon (Arzew) sur une embarcation volée à un pêcheur de la localité. Ce dernier a été agressé par trois prétendants à l'émigration clandestine originaires d'Arzew, tandis que les six autres sont de Mostaganem, la ville où les contrevenants ont été présentés devant la justice pour les chefs d'inculpation de vol et d'agression. La deuxième opération concerne 26 personnes à bord de deux embarcations. La première barque est partie de la plage Saint Rock, sur la corniche oranaise, avec le propriétaire du bateau qui a encaissé l'argent du voyage et le second bateau à partir de Paradis Plage, toujours sur la corniche oranaise. Ce canot a été acheté par les passagers eux-mêmes qui ont même pris le soin d'ajouter deux moteurs sans doute pour parer à la panne. Les deux groupes ont été stoppés dans leur course pour l'Espagne au large de l'île Plane. Un quatrième groupe de 11 personnes a failli réussir sa traversée clandestine n'était l'intervention in extremis des gardes-côtes algériens qui ont recouru aux tirs de sommation pour les dissuader et les forcer à s'arrêter. Ces 11 aventuriers sont également partis de Paradis Plage tard dans la soirée avec un bateau payé 80 millions de centimes et n'ont échoué que vendredi vers 8h30 à 13 miles marins au nord des îles Habibas. Ils étaient relativement bien équipés avec une boussole et un GPS acquis chez un pêcheur. Hormis ceux qui ont été présentés à Mostaganem, les autres harraga ont tous été débarqués hier dans la matinée au port d'Oran.