Après une longue carrière dans les rangs de la DGSN en qualité d'agent de l'ordre public, Radouane Laouar, 52 ans et père de trois enfants, se retrouve aujourd'hui à la rue, après avoir été expulsé, lui et sa famille suite à une décision judiciaire en date du 27 octobre dernier, du logement de fonction de la DGSN, situé à la cité Boussouf à Constantine. Ce père de famille dit ne s'être jamais opposé à la décision de la justice, mais souhaite que l'application de celle-ci intervienne après la saison hivernale. Aujourd'hui, affirme notre interlocuteur, il est logé chez sa belle-famille et toutes ses affaires ont été laissées dans la cage d'escaliers du bâtiment où il habitait. Ayant déposé un dossier pour l'obtention d'un logement social en 2003, Radouane Laouar attend toujours d'en bénéficier, en tant que citoyen algérien, pour y vivre honorablement avec sa famille. « J'ai envoyé une lettre au wali au mois de février passé pour lui faire part de ma situation, en l'interpellant en qualité de premier responsable de la wilaya, mais je n'ai eu aucun écho », dira-t-il. La carrière professionnelle de Radouane Laouar a été bien remplie. Il avait participé à plusieurs opérations menées avec succès dans le cadre de la lutte contre des actions subversives qui visaient, dans les années 1980, la sécurité de l'Etat. Et de citer les opérations menées contre le groupe Bouyali. Il était également chargé de la sécurité de hauts cadres de la DGSN dans la région de Larbaâ et à Sidi Moussa. Redouane Laouar, qui souffre aujourd'hui d'une maladie chronique, n'attend aucune récompense, juste le droit de vivre décemment dans un pays qu'il a servi avec loyauté et patriotisme.