Djelfa, capitale de la steppe d'Algérie, avec ses traditions, ses coutumes, son artisanat,son célèbre burnous, ses richesses archéologiques, était au rendez-vous pour accueillir pour la 7e fois le colloque sur la création artistique et littéraire. Ce colloque, organisé annuellement à Djelfa, est assurément en train de prendre graduellement une envergure nationale. La preuve en est du nombre sans cesse croissant des participants, car pour cette 7e édition, près de 160 personnes entre hommes de lettres, d'artistes, de personnel de soutien et journalistes seront présents. Presque le triple de l'année précédente, avec en prime une organisation jugée parfaite par les invités grâce aux expériences acquises au cours des autres rencontres. Finie donc la pâle et récurrente image que donnait ce rendez vous ! Cette manifestation a eu également le privilège d'inaugurer le nouveau siège de la maison de la culture, un fleuron de l'architecture moderne, les 7 et 8 novembre. Parmi les personnalités du monde artistique et littéraire qui étaient présentes, on citera notamment quelques figures prestigieuses comme l'incontournable Mohamed Boukerche, sculpteur et déjà primé lors de la 5e édition, les poètes et non moins célèbres Omar Bernaoui auteur de la chanson patriotique Min ajlika ya watani et Lakhdar fellous. Il y avait aussi beaucoup de jeunes récentes plumes de la poésie, du roman et de la nouvelle ainsi que des artistes en herbe. Au terme des concours sélectifs des meilleures productions dans la littérature et les arts, le prix habituellement décerné est un « burnous » pour chaque discipline et, ont été primés Larbi Ould Khalifa, psychosociologue et président du conseil supérieur de la langue arabe ainsi que Lounis Aït Menguellet figure emblématique de la chanson algérienne d'expression kabyle. Des burnous identiques avaient été attribués, rappelle-t-on, à l'écrivain Saïd Boutadjine et au sculpteur Mohamed boukerche en 2004, en 2005 au romancier et écrivain Amine Zaoui et au dramaturge Ahmed Benguettaf et en 2006 au poète Slimane Djouadi et au chanteur El Hadj Mohamed Tahar Fergani. Par ailleurs, la distinction nationale de la meilleure nouvelle a été attribuée à Abdallah Abbès de Jijel, tandis que celle du poète est revenue à Mohamed Salah Benyaghla de Annaba. La nouvelliste récompensée par cette rencontre est Rakia Bekaâ. Le titre de meilleur poète est revenu à Abdallah Touati. Il est pourtant regrettable que Mme la ministre de la culture, absente encore une fois , continue de donner l'impression de bouder la rencontre et ne consente pour l'instant à ne pas l'homologuer dans le registre des manifestations nationales.