Invité hier au forum d'El Moudjahid, Nouari Herzallah, président-directeur général de l'Etablissement d'enseignement professionnel à distance (EEPAD), a préconisé l'introduction des TIC « très tôt » dans le système éducatif pour réduire le retard qu'accuse l'Algérie dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et des communications (classée au 97e rang par l'UIT). Cependant, selon ses déclarations rapportées par l'APS, ce retard « est en voie d'être rattrapé grâce au partenariat public-privé, notamment entre l'EEPAD et Algérie Télécom qui travaillent ensemble pour le lancement de nouveaux services afin de répondre aux besoins du consommateur algérien ». L'inexistence de réseau internet dans les années 1990 et de support d'accès à cette technologie a contraint son entreprise à se lancer dans le domaine industriel des TIC avant de revenir à sa vocation première qui est celle du développement des contenus et des services à valeur ajoutée. L'EEPAD a pour principaux objectifs de « continuer à développer le réseau ADSL pour couvrir les 48 wilayas, atteindre le million d'abonnés ADSL Assila à l'horizon 2010, faire de clicforma une plateforme de téléenseignement utilisée par 500 000 étudiants et satisfaire un million d'acquéreurs en pack PC portable+ADSL dans le cadre de l'opération Ousratic à 2010 ». Selon lui, « il faut cesser de se battre sur les accès et les équipements » et axer sur « le contenu local ». Où en sommes-nous dans ce domaine ? L'Algérie dispose à peine de 5000 sites web tous types confondus. La majorité de ces sites est hébergée à l'étranger. Il existe une désaffection quasi-totale du .dz (un millier) et à peine 5 ISP opérationnels sur les 100 licenciés depuis 1999. L'interconnexion entre ISP est inexistante.