Ali Boudi, chanteur et enfant prodigue ‘‘exilé'' volontairement à Alger depuis de nombreuses années, a donné, au courant de la semaine dernière, une soirée musicale à la maison de la culture. Accompagné par la troupe musicale locale, son concert a ainsi clôturé la fin du programme d'animation culturelle tracé par la maison de la culture pour le Ramadhan. L'annonce de l'arrivée imprévue du chanteur à Béchar, après une longue absence, a fait boule de neige dans la ville et la grande salle de la maison de la culture s'est avérée exiguë et n'a pu contenir une foule dense composée essentiellement de familles venues assister au tour de chant du chanteur longtemps absent de la scène artistique bécharie. Les chansons d'Ali Boudi, pour la plupart orientales empruntées au célèbre chanteur égyptien Abdelhalim Hafez, ont galvanisé un public depuis longtemps sevré et assoiffé de grandes chansons classiques qui allaient presque tomber dans l'oubli. Mais l'accueil du public mélomane reprenant refrains et couplets, les ovations et le tonnerre d'applaudissements nourris fusant de partout étaient là pour rappeler que ces œuvres artistiques monumentales transcendent en réalité les générations pour demeurer immortelles dans le répertoire des grandes œuvres classiques. Le gala qui a duré plus de deux heures a fait vivre aux Bécharis quelques moments de bonheur, oubliant soucis et tracas de la vie quotidienne.