Les responsables avaient bien cru avoir trouvé la solution en construisant un pont qui a dû coûter les yeux de la tête, malheureusement, l'admirable ouvrage en béton armé ne semble guère d'une grande utilité. Avec la priorité accordée aux véhicules venant du côté gauche, il est devenu de plus en plus difficile pour les automobilistes d'accéder au rond-point El Bahia. Celui-ci, situé à proximité de la station-service dont il a pris le nom, à la sortie sud-est d'Oran, a fini par devenir un véritable casse-tête, surtout aux heures de pointe. Les responsables avaient bien cru avoir trouvé la solution en construisant un pont qui a dû coûter les yeux de la tête, malheureusement, l'admirable ouvrage en béton armé ne semble guère d'une grande utilité. Car rien ne semble avoir changé en ce qui concerne la circulation à cet endroit. Contrairement aux trémies d'El Otmania ou celui qui mène au boulevard Max Marchand, le pont d'El Bahia, qui s'ouvre sur le troisième périphérique, semble orienté vers le mauvais sens. Bousculade Pour l'observateur attentif, les véhicules qui empruntent le rond-point sont nettement plus nombreux que ceux qui escaladent le fameux pont. Quand il y a deux ou trois voitures qui passent sur le pont, ce sont des dizaines qui se bousculent autour du rond-point. Ceci, pour une raison très simple : les directions par auxquelles on accède par le rond-point sont plus nombreuses que celles qu'on peut rejoindre par le pont, tant au départ qu'à l'arrivée vers Oran. D'un côté, l'autoroute mène déjà vers l'aéroport, vers Alger, toutes les villes du Sud, du Sud-est et du Sud-ouest du pays. La route qui passe sur le pont ne va que sur environ 160 kilomètres, pour s'arrêter à la frontière marocaine, vers laquelle on ne va pas beaucoup actuellement. Ce qui a conduit certains à se demander si les études ayant conduit à la réalisation de l'ouvrage dans cette direction précise ont été menées de manière, non scientifique, mais au moins basées sur le bon sens. Les deux agents de police en faction permanente à cet endroit semblent dépassés et ne peuvent guère contrôler la grande circulation. Car ils ne pourront jamais avoir l'œil sur les six routes qui déversent tous leurs flots de véhicules en même temps. Les gros piliers de béton et le jardin (sous le pont !) leur cachent la vue. Finalement, beaucoup de citoyens, automobilistes ou simples piétons, avouent ne pas comprendre à quoi pourrait bien servir ce pont s'il n'a pas réglé le problème des embouteillages qui ne font que s'allonger chaque jour davantage.