De par leur diversité biologique et leur ampleur spatiale et paysagère, la bande forestière et le lac salé (communément appelé sebkha), situés juste à la périphérie de la ville, ont été depuis longtemps protégés par arrêté. Mais par un certain laxisme des responsables communaux, les ordures sont assez souvent deversées sur ces merveilleux espaces, jadis favorables aux promenades des familles et au divertissement des enfants. Cet agréable site, ayant perdu de jour en jour son charme qui faisait la réputation de la ville, est devenu une décharge sauvage et un lieu idéal à tous les fléaux sociaux. En divers lieux, cet endroit a été parsemé d'une multitude de sachets, de bouteilles en verre et en plastique, d'immondices et de déchets solides constitués de gravats et d'amas de pierres. Par l'absence de contrôle et de civisme, certains transporteurs déchargent dans l'impunité la plus totale et en plein jour des détritus et des déchets issus des travaux de construction. A cela s'ajoute les cadavres d'animaux suscités par la manie d'élever du cheptel à l'intérieur du tissu urbain. Autant de vecteurs qui favorisent la prolifération d'animaux nuisibles, tels les chiens errants, pouvant mettre en danger la santé des citoyens. C'est à se demander parfois à qui incombe la gestion de ces espaces verts, apparemment oubliés et transformés en une véritable décharge publique à ciel ouvert. Côté environnement urbain, les services de la voierie municipale, à qui incombe la chose en premier lieu, ne semblent nullement inquiets par le manque d'hygiène à l'intérieur de la cité.