Cas n 46 espèces de canards ont «déserté» la Sebkha du fait de cette situation, selon les responsables de la Conservation locale des forêts. La sebkha de Dhayat Essouid, située dans la partie Est de la commune de Naâma, est «menacée» de pollution du fait du déversement d'eaux usées et de déchets solides et liquides dans ce site qui revêt un caractère touristique. Cette zone humide, qui accueille une diversité faunistique et floristique, est «confrontée» à l'extension urbanistique, aux dangers des crues des oueds, et au déversement des eaux usées provenant des agglomérations riveraines. La sebkha est également riche en plantes médicinales et pastorales et quelque 400 espèces d'oiseaux migrateurs, parmi lesquels une espèce rare connue sous l'appellation de tadorne de Kazarka, et autres anatifés qui ont fini par quitter les lieux submergés de marais. La Conservation locale des forêts, qui effectue un contrôle régulier des oiseaux migrateurs dans le cadre des dispositions préventives prises pour lutter contre la grippe aviaire, a indiqué que 46 espèces de canards ont «déserté» la sebkha du fait de la pollution de l'environnement. Cette situation «alarmante» a suscité le «désarroi» du mouvement associatif versé dans la protection écologique et la promotion du tourisme environnemental, lequel met l'accent sur la «nécessité» de trouver des solutions dans l'immédiat pour dévier le cours de déversement des eaux usées loin du lac et la réalisation d'une station de traitement naturel par oxygénation. A ce titre, la direction de l'environnement a pris un certain nombre de dispositions devant atténuer le taux de pollution de la sebkha, indiquent ses responsables. Toutefois, l'existence de déchets sur le site «a un effet positif sur la fertilisation du sol», souligne-t-on, tout en précisant que le traitement des eaux «pour leur exploitation à des fins d'irrigation s'avère indispensable». Des responsables de l'APC de Naâma ont indiqué, pour leur part, que les projets de réalisation d'un collecteur d'eaux usées et d'une station de traitement, dans le cadre du nouveau plan de réseaux des ressources hydriques de la wilaya, pourraient remédier à cette situation. Les efforts fournis visent surtout à dévier l'itinéraire de déversement des eaux usées, d'autant plus que la partie ouest de la commune de Naâma abritera un nouveau centre universitaire de 2 000 places pédagogiques et une résidence universitaire de 1 000 lits, soulignent les mêmes sources.