Le parc national d'El Kala abritera pendant 3 jours, du 16 au 18 novembre, un atelier de formation pour l'éducation à l'environnement. Une rencontre à laquelle participe une trentaine de personnes venues des associations et des personnels des parcs nationaux. El Tarf : De notre correspondant On y compte également des associations marocaines et tunisiennes qui feront part de leur expérience dans le domaine. L'atelier entre dans le cadre du projet « Renforcement des capacités pour la gestion du parc national d'El Kala » lancé en 2006. Le but est d'impliquer les communautés locales, spécialement les ONG, à la gestion durable des ressources naturelles dans le double but de la conservation de ces ressources et des bénéfices économiques qu'elles procurent. Le statut d'aire protégée du parc national algérien avec tout ce que cela comporte comme protection légale, son classement au titre de la réserve de la biosphère, sa reconnaissance comme centre de la biodiversité de la Méditerranée, le classement de ses zones humides en sites Ramsar, tout ceci n'a pas mis le parc à l'abri des agressions et des altérations de ses nombreux milieux naturels. L'épisode de l'autoroute de juin dernier est encore assez présent pour nous le rappeler. Les concepteurs de l'atelier rapportent la situation actuelle que vit le parc à deux causes principales. La pauvreté des populations qui accentuent leur pression sur la nature, notamment l'eau, la couverture végétale, et depuis, l'espace par l'urbanisation incontrôlée et l'ignorance des notions de parc national et de réserve de la biosphère chez les communautés locales qui perçoivent, à tort d'ailleurs, le parc comme un espace interdit, mais qui en fait ne l'est pas. Sinon comment expliquer la régression observée dans certains secteurs. Un cliché plutôt qu'une réalité, résidu de notions éculées de la conservation de la nature, mais savamment entretenu par les responsables et politiques locaux qui continuent à s'interroger et à douter de « l'utilité d'un parc national dans la région d'El Kala ». L'atelier fait partie d'un plus vaste projet. Celui de la sauvegarde de la subéraie (forêt de chêne) méditerranéenne initié par le WWF (World Wildlife Fund) en partenariat avec la direction générale des forêts. C'est un ensemble d'actions d'éducation, de gestion, de formation, autour d'un plan d'utilisation durable de la subéraie de Haddada à la frontière tunisienne. Le projet vise à rétablir une vision claire des objectifs du parc auprès des populations et des décideurs à l'aide d'une démonstration en live. Il apportera également les moyens techniques et matériels aux ONG pour qu'elles assurent le rôle incontournable qu'elles doivent jouer dans ce cadre.