Après avoir rétabli une relation longtemps interrompue avec la presse et mis en place une stratégie de communication, la cour de Djelfa continue de faire peau neuve en initiant un cycle de conférences dans le cadre de l'option d'amélioration de l'outil judiciaire, décidée par le premier magistrat du pays afin d'assurer un plein succès aux réformes entreprises dans ce secteur depuis 2000. Hier, ce fut l'occasion d'inaugurer cet ambitieux programme de formation reconductible par l'organisation d'une journée d'étude sur la relation entre le parquet et la police judiciaire ainsi que les auxiliaires de justice. Cette rencontre couverte par l'ENTV s'est déroulée sous la houlette du directeur de la police judiciaire, représentant du ministre de la Justice, qui a donné le coup d'envoi, et les chefs de cour de la juridiction de Djelfa, en présence du wali et des autorités locales. Y ont participé, outre des magistrats de la cour et des tribunaux, des officiers et agents de police judiciaire, des corps de sécurité, police et gendarmerie, et autres fonctionnaires des institutions ayant pour mission de constater les infractions à la loi pénale, de réunir des preuves, de verbaliser ou de déférer au parquet. Il s'agit des services de la concurrence, ceux du fisc, des douanes, des forêts et des huissiers. Cette conférence, placée sous le signe de la présomption d'innocence consacrée constitutionnellement, a traité plusieurs axes. On citera notamment la définition des rapports liant les intervenants dans la lutte contre la criminalité entre eux et au parquet, les limites de leurs attributions et prérogatives, l'enquête préliminaire, le doute comme un facteur profitant au suspect lors des interrogatoires et auditions, le respect de la dignité de la personne humaine. Enfin, le devoir et l'obligation de s'astreindre à l'observation des droits de l'homme adoptés par résolution de l'AG de l'ONU. A noter que l'Algérie est partie prenante, car elle a signé au plan international de nombreux accords et conventions dans ce sens.