Décidément, c'est la valse des cycles de formation et des rencontres initiées par le ministère de la Justice où les différentes structures centrales sont mises à contribution. Ainsi après la rencontre et l'échange des expériences avec les magistrats français de Lyon, les débats sur la cybercriminalité présidés par Marco Gercke, professeur de droit à l'université de Cologne (Allemagne) et Christophe Thomton magistrat de l'Etat de Virginie (USA), c'est au tour de la direction générale de la modernisation de la justice (DGMJ) d'intervenir, jeudi dernier, dans la wilaya de Annaba après Ghardaïa. Elle a réuni les procureurs généraux les présidents de cour, les procureurs de la République des 10 cours de justice et des tribunaux, ainsi que les directeurs des structures pénitentiaires d'une vingtaine de régions de l'est du pays, pour des explications sur l'utilisation des équipements informatique, Internet et intranet. Tout cet arsenal de moyens a été mis en place pour dégonfler le « stock » d'affaires traitées ou en cours, le suivi des incarcérations et des détenus, les mesures de grâce, l'établissement des casiers judiciaires et pour une meilleure coordination des activités entre les cours et les tribunaux. L'informatisation et la modernisation, entamées fin 2003, devraient s'achever en juin prochain. Elles permettront aux 127 structures de justice du pays d'alléger leur charge de travail, d'être mieux à l'écoute des citoyens et de maîtriser efficacement les activités des nouvelles juridictions. Ainsi, à l'augmentation des effectifs pour faire face à la multiplication des affaires, comparutions immédiates et suppression des goulets d'étranglement, le ministère de la Justice a mis en place un système informatique général qu'exploitent déjà 47 structures sur le territoire national, dont Alger et Oran, qualifiées de performantes par Henni Abderazek, directeur général de la DGMJ. C'est en quelque sorte à un toilettage méthodique du système informatique pour sa simplification et son utilisation optimale que se sont attelés les ingénieurs et les techniciens spécialistes en la matière du ministère de la Justice. En présence de plus de 300 participants, tous magistrats, ils ont expliqué avec méthodologie l'utilisation de l'outil informatique, dont l'efficacité n'est plus à démontrer sur le plan de la gestion des dossiers, des procédures et des relations de travail entre les différentes structures et juridictions du ministère de la Justice. « A la mi-juin 2006, nous achèverons la mise en place du système informatique dans l'ensemble des structures de la justice. Dans 42 d'entre elles, le système est déjà opérationnel. Les autres le seront incessamment. Ce qui nous a permis d'alléger de 30% la charge du travail. L'Union européenne nous accompagne dans cette importante opération de modernisation et d'information », a indiqué le directeur général de la DGMJ.