De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Les municipalités de la wilaya de Constantine entendent-elles refaire peau neuve en faisant parfois fi de la réglementation en vigueur ? A posteriori, la réponse est certifiée par la tension qui a ébranlé le siège de l'APC du Khroub. En effet, un retrait de confiance au maire, M. Yahiaoui, a été décidé à l'issue d'une assemblée générale extraordinaire. Cette décision, selon les élus, a été motivée par la mauvaise gestion, l'exclusion et les retards qui pénalisent les projets engagés dans cette commune abritant 275 000 habitants, soit la deuxième localité de la circonscription. A tendance FLN, la mairie du Khroub avait préconisé à son maire «une démission sans passer par une assise. Cependant, comme l'écrit tardait à être déposé, on a provoqué cette assemblée», devait nous dire M. Henaïzia Sedik, premier vice-président chargé de l'administration des finances. Ainsi, il appartient désormais au wali, M. Boudiaf, d'entériner ou non cette option majoritaire. A ce sujet, notre interlocuteur avancera : «On attend l'approbation du wali qui accorde une attention particulière à la commune du Khroub. Il va assurément éplucher ce cas.» Par ailleurs, on apprend que le maire est toujours en fonction et ce, dans l'attente de ce que décidera le chef de l'exécutif. Il n'empêche que la commune n'a pas croisé les bras avec cette crise et continue à activer pour ne pas paralyser sa population déjà «méprisée» par le président, selon notre interlocuteur, «de par la rareté des journées de réception au cours desquelles on prend note des préoccupations du citoyen». Sous un autre angle, les élus issus de quatre formations politiques (7 FLN, 3 RND, 2 FNA et 1 Hamas) veulent se démarquer des péripéties judiciaires dans lesquelles «se démène» l'actuel maire. «Cela porterait atteinte à notre municipalité dont les cadres sont qualifiés. Le maire est mêlé dans plusieurs actions en justice que ce soit d'ordre privé ou ayant un lien avec la commune», soutient le vice-président. La désignation d'un nouvel édile ne pose pas de problème, des sources concordantes avancent le nom de M. Henaïzia. Ce dernier, sans infirmer l'option dira : «Moi aussi j'ai entendu mon nom circuler, mais ce sera la décision de toute l'assemblée une fois que le wali aura rendu son verdict». En définitive, après le feuilleton de l'été de la commune de Constantine qui, elle aussi, continue d'être décriée par ses élus sur sa mauvaise gestion, l'impact du chef-lieu a touché la seconde grande municipalité de la wilaya, toujours avec des «accusations» ayant trait à la sempiternelle problématique de la gestion.