Présidente du Club Mosta Mazagran, affilié au Lions club International, Mme Hafsa Kara Mostefa parle du Lionisme et de son retour à Mostaganem, qui compte désormais deux clubs. Vous venez de recevoir l'ultime consécration par la remise de la charte du Lions club international, qu'est ce que cela représente pour vous ? La consécration d'un parcours semé d'embûches et d'abnégation. Car au départ, j'activais dans un club oranais sans avoir de responsabilité. C'est à l'initiative de Mme Benkoulla que j'ai été initié au Lionisme. Mais, ouvrir deux clubs à Mostaganem n'était pas une sinécure. Il fallait évacuer les réticences des uns et des autres et convaincre des amis et des proches. Ce fut à la fois passionnant et prenant. Pour Mostaganem qui renoue, grâce à vous et à votre mari, avec le Lions club, qu'est ce que cela va changer ? C'est tout de même gratifiant de voir pour la première fois différentes familles mostaganémoises se retrouver ensemble en dehors des fêtes familiales et passer d'agréables soirées. Les tabous et les traditions ont sauté à l'occasion de cette remise de charte. Pour une société aussi traditionaliste, j'avais d'énormes appréhensions. Mais j'étais décidée à aller jusqu'au bout de l'effort. A l'arrivée, ce fut une soirée réussie, non ? Au delà de mes espérances. Car ce n'est pas souvent que l'on reçoit nos amis et nos responsables en si grand nombre. Nous avons rassemblé pas moins de 6 paste-gouverneurs, des responsables de club, des vétérans et des plus jeunes, pour qui le Lionisme ne constitue qu'une seule et unique famille. Notre ciment est cette volonté d'être au service d'autrui, surtout lorsqu'ils sont dans le besoin. Le Lions club ce n'est pas que les soirées entre gens de bonne tenue ? Non, ce genre de rencontre c'est un peu la récompense de l'effort consenti à venir en aide à la société, à épauler son prochain, à soigner le malade, a panser les maux de la société. Car le Lions club est une association de bénévoles qui prend une place considérable dans l'action caritative universelle. Ce n'est pas rien que d'avoir comme unique devise « servir ». Que dire à ceux qui appréhendent le Lions club ? Que c'est la première association non gouvernementale mondiale avec 400 000 adhérents, qui possède un siège aux Nations Unies et qui est présente dans 192 pays. Une telle réussite n'aura été possible que grâce à une gestion clairvoyante des ressources et à une présence sans faille aux côtés des aveugles, des démunis, des sinistrés et de ceux qui titubent.