Hadda Raïs a soutenu hier à 10 h sa thèse de doctorat, « Problème du refinancement des banques islamiques par la banque centrale » dans la salle des conférences de la bibliothèque, flambant neuf, du département des sciences économiques et de gestion de l'UMK de Biskra. Il faut noter que depuis sa création, il y a quelques années de cela, le département, dirigé par le Dr A. Benbrika, a emménagé dans de nouveaux bâtiments et entame l'année universitaire 2007/2008 par la soutenance de son « premier » doctorat. A cette occasion, de nombreux étudiants se sont bousculés au portillon pour pouvoir assister à cette soutenance rehaussée par la présence de nombreux cadres universitaires et du vice-recteur chargé de la pédagogie. Le jury, présidé par le chef du département, était composé par le Dr F. Meftah, directeur de thèse, et d'autres membres venus aussi bien de l'université de Constantine que de celle de Ouargla pour évaluer cette recherche. « L'étape ultime qu'est la soutenance d'une thèse de doctorat exige plusieurs années d'effort intellectuel soutenu, le goût de la recherche, et naturellement de solides connaissances de base… », a précisé Hadda Raïs, qui a été promue docteur avec les félicitations du jury. En ce qui concerne la problématique, la lauréate nous expliquera que si la banque islamique propose, à l'instar des banques habituelles, des comptes de dépôt pour les particuliers, elle le fait aussi pour d'autres services financiers qui prennent habituellement les formes de la Moudharaba ou « partenariat passif », la Moucharaka ou « partenariat actif », et enfin la Mourabaha ou « financement commercial », avec …marge bénéficiaire. Or, la banque islamique par « essence » s'exclut du libre aux énormes liquidités, tant en dinars qu'en devises, dont dispose la banque centrale, et le paradoxe réside en fait dans l'inexistence, pour le moment, de modalités particulières permettant à une banque islamique d'emprunter sans…payer d'intérêts !