Le procès du secrétaire général de la cour d'Alger, Amine Benhalla, aura lieu aujourd'hui au tribunal de Hussein Dey, apprend-on auprès de sa famille. Occupant ce poste depuis 2001, ce responsable nommé par décret présidentiel est accusé de « destruction de biens de l'Etat » et est incarcéré depuis 20 jours à la maison d'arrêt d'El Harrach. Pour les services du procureur général d'Alger (PGA) qui sont derrière la plainte, le mis en cause aurait détruit « sur un coup de colère » des objets, alors que sa famille soutient mordicus qu'il ne s'agit que d'un écran de vidéosurveillance. « Un acte non prémédité. Il ne l'a pas fait exprès », martèle-t-elle. « Les rapports entre le PGA et Amine n'étaient pas au beau fixe. Mais nous estimons qu'une affaire de ce genre n'aurait jamais dû être traitée par la justice, de surcroît assortie d'un mandat de dépôt », regrette le frère d'Amine, Wahid Benhalla. D'aucuns soulignent que si impair il y a de la part de Amine Benhalla, il aurait été plus judicieux de recourir d'abord au règlement régissant les relations de travail, notamment les rapports entre le PGA et ses subordonnés. Autrement dit, traduire l'« accusé » par-devant la commission de discipline de la cour d'Alger. Les mêmes sources signalent par ailleurs que le cas échéant le prévenu aurait dû être traduit devant une juridiction ne relevant pas de la cour d'Alger, c'est-à-dire en dehors de la circonscription de la partie plaignante. Pour rappel, tout a commencé le 4 novembre 2007 à l'intérieur du bureau du procureur général près la cour d'Alger. Certaines sources affirment que le courant ne passait plus entre les deux hommes pour une affaire de rénovation de mobilier du restaurant de la cour. Le PGA, agissant en qualité de responsable hiérarchique du SG, aurait demandé à celui-ci d'ordonner la dépense y afférente alors que le secrétaire général, en charge des finances de l'institution, aurait signalé que du point de vue budgétaire, il était impossible d'engager de tels frais.