Un procès peu commun que celui dont fait l'objet le secrétaire général de la cour d'Alger, Benhalla Amine, suite à une altercation l'ayant opposé au procureur général de la même cour. Condamnée le 5 décembre 2007 à une peine de six mois de prison ferme, l'affaire Benhalla Amine qui n'est pas arrivée à son épilogue vient de se voir greffée de nouveaux éléments. D'autres accusations ont en effet été prononcées mercredi dernier par le juge d'instruction d'Hussein Dey à l'encontre de l'ex-SG de la cour d'Alger, qui attendait pourtant la programmation de son procès en appel. M. Benhalla, qui a été condamné pour insultes et outrage à fonctionnaire et détérioration de biens mobiliers, vient de se voir accusé aussi de faux, usage de faux et dissipation de biens publics. Dans un communiqué rendu public hier, la famille de l'accusé dénonce « une cabale judiciaire, traînant un cadre dans une machination où dignité, carrière et toute une vie sont broyées par l'abus de pouvoir ». Parlant de « pratiques arbitraires », la famille Benhalla estime que la partie plaignante prouve « le peu de consistance de ses premières accusations » et qu'« un nouveau procès lui était nécessaire pour essayer d'avoir raison contre la justice ». Pour rappel, la défense avait exigé lors du premier procès que la cour d'Alger soit dessaisie de cette affaire par souci d'équité et de légalité en total respect de l'article 140 de la Constitution. Une requête qui n'avait malheureusement pas reçu de réponse favorable, puisque cette même cour avait prononcé un verdict contre son propre secrétaire général en faveur de son procureur général. Plus encore, M. Benhalla avait même été arrêté sans ordre de justice et emprisonné en application de la procédure de flagrant délit prévue par l'article 59 du code de procédure pénale « réservé en principe aux délinquants pris la main dans le sac et qui ne présentent aucune garantie, c'est-à-dire avoir un domicile fixe, un emploi stable, une pièce d'identité », s'offusquent les avocats de la défense dans une ancienne déclaration. « La famille Benhalla est de plus en plus fière que Amine se soit tenu aux dispositions réglementaires, en refusant de faire un faux, il a défendu les intérêts des institutions de la République », souligne-t-elle dans son communiqué d'hier. A noter que la programmation du procès en appel de M. Benhalla est prévue pour le 9 janvier en cours.