La famille d'Amine Benhalla, ex-secrétaire général de la cour d'Alger, en détention à la maison d'arrêt d'El Harrach pour « insulte et outrage à fonctionnaire », appelle les plus hautes autorités du pays à la révision du procès. « Amine Benhalla est diplômé de l'ENA et bénéficie d'un CV remarquable. Il a été nommé par décret présidentiel en 2001 comme secrétaire général de la cour d'Alger. Pendant cinq ans, il a pu collaborer avec deux procureurs généraux de la cour d'Alger, MM. Benradja Kaddour et Medjrab Douadi, sans aucun incident ou comportement irréprochable », tient à souligner la famille dans un communiqué remis hier à notre rédaction. Selon la famille Benhalla, le mis en cause qui purge actuellement une peine de 6 mois d'emprisonnement à la suite d'un incident « jugé grave » par la partie plaignante, à savoir le procureur général de la cour d'Alger et par ailleurs responsable direct du concerné, « ne devrait pas se trouver derrière les barreaux ». « L'incident qui a opposé le procureur général au secrétaire général est lié à l'acquisition de nouvelles tables pour le restaurant de la cour d'Alger ordonnées par le premier et à laquelle le SG a répondu par la négative, car non inscrite dans le chapitre du budget », soutient encore la famille de l'ex-cadre supérieur. Et de signaler que l'affaire n'aurait pas dû aboutir à la prison même s'il est établi que « l'incident du 4 novembre 2007 était suivi d'une altercation verbale entre fonctionnaires ». Rappelons qu'Amine Benhalla a été jugé le 5 décembre 2007 par le tribunal de Hussein Dey pour « outrage et insulte à fonctionnaire et détérioration de biens mobiliers ». Dans son communiqué, la famille Benhalla rappelle que l'« objet détruit » est un écran de vidéosurveillance, « cassé par inadvertance », selon la famille.