Désignée en 2002 à la tête de l'AADL, Mme Senousaoui Fouzia a eu à gérer des projets « problématiques ». Ancienne administratrice au CHU, enseignante, puis avocate, la directrice de l'AADL est aussi la petite fille de Cheikh Abdelmoula El Abassi, chantre de la chanson Bédouine. Dans cet entretien, elle dresse un bilan et définit les priorités de l'Agence. L'AADL vient d'abandonner la formule location-vente pour se reconvertir dans le socio participatif (LSP), quelles sont les raisons ? Je tiens à signaler, tout d'abord, que le programme de location-vente, 500 logements répartis sur trois sites, a été entièrement livré, malgré les retards qui, dois-je le rappeler, n'incombent pas seulement à l'AADL. L'expérience de la location-vente pourrait être relancée si des organismes financiers, à l'image de la CNEP, acceptent de renouveler l'expérience. Actuellement, l'AADL est entrain de lancer deux nouveaux chantiers LSP, 90 logements à la zone d'habitation nord de la ville de Sidi Bel Abbès et 110 autres à l'UB 4. Les retards dans la réalisation des projets inscrits en 2002 et livrés en 2007 sont dus à quoi ? C'est vrai qu'on a accusé beaucoup de retard, mais par rapport à d'autres wilayas, je peux dire qu'on a fait mieux. Il y'a eu beaucoup de contraintes, notamment en matière de choix de terrains. Sans parler de la disponibilité des matériaux de construction. Ce n'est pas évident ! D'autant plus que nous sommes tenus, contrairement à d'autres promoteurs, de livrer les logements avec toutes les commodités y afférentes. De nombreux souscripteurs ont exprimé leur mécontentement face à ces retards et à la qualité de certains ouvrages….. Je trouve que c'est une bonne chose que l'acquéreur s'inquiète de la qualité du bâti et de son environnement. Cela s'inscrit dans le cadre de l'amélioration urbaine et de la conformité des ouvrages aux normes en vigueur. Mais l'amélioration urbaine implique la participation des citoyens. Cela se joue à deux ! Quel bilan faites-vous du travail accompli par l'AADL ? En matière de chiffres, 5 442 demandes ont été traitées dans le cadre de la location-vente depuis 2001. Nous en avons accepté 1 742 remplissant les conditions exigées pour postuler à l'acquisition du logement. 600 souscripteurs ont cependant pu bénéficier de la formule. Les dossiers restants ont été ajournés en attendant qu'ils puissent basculer dans le programme CNEP que nous souhaitons qu'il soit lancé.