Les Algériennes et Algériens qui se disent que le pays manque de télés, de radios récréatives, de salles de cinéma, de théâtres, ou de cirque, se gourent peut-être. Même à « Tizi-Ouzou La ville » - comme aime à dire plus d'une personne du demi million de montagnards conquérant la cité l'espace de la journée -, des attractions surréalistes meublent les yeux du regard. Ces mois-ci une cerise ou figue trône en chewing gum des yeux au centre ville. En concurrence impitoyable face aux inconnues affichettes colportant les pub des prétendants aux élections locales. Et damant ainsi le pion à la prétendue « spécificité de laboratoire politique de Kabylie » ; et autres annonciateurs de ce qui a été gonflé par démagogie même par l'ancien Premier ministre Ouyahia, en « Le mouvement citoyen », et dont des émirs de tchatche politicienne ont hérité des émeutes juvéniles de 2001. Au cœur de cette ville sourdent de gros engins de travaux publics. Joyau de verdure hérité de l'occupation coloniale, le jardin public est remué dans ses viscères. Ilot, ou plutôt oasis de cette métropole livrée pieds et poings liés aux maffieuseries conjuguées du foncier et du pillage de sable du Sébaou. Des montagnes de blocs de béton en sont extraites. Offrant, ces jour d'été indien, de belles plateformes d'exposition à une foultitude de jeunes trabendistes négociant téléphones portables et baskets d'Asie. A croire qu'ici s'édifient de nouvelles métastases du béton qui a effroyablement rongé la « nouvelle ville ». Depuis le lancement du chantier aucun panneau, aucune pancarte ne porte la moindre information sur l'objet à réaliser, pas plus que sur les délais de ces travaux d'Hercule, ou sur la dénomination de l'entreprise privée, qui œuvre avec les engins de l'ancienne entreprise publique SONATRO. Sur cela aucune information non plus n'a été donnée via les épisodiques et luxueux bulletins de la municipalité « en poste » : FFS, talonné par le RCD. Elus avec moins de une voix sur dix citoyens de la commune. Des badauds forcément se posent des questions. Par exemple : pourquoi et comment bon Dieu a-t-on pu injecter autant de béton en engrais à bonifier de magnifiques palmiers d'avant indépendance ? Ou : quel est donc le manitou investisseur qui a fait main basse sur ce meilleur morceau du méchoui de la ville pour en faire une tour des affaires ? Ces questions n'ont rien à voir bien sûr avec la campagne électorale de l'agenda officiel