Le président de la coordination des associations des quartiers en préfabriqué, Mohamed Yacoubi, a été convoqué samedi dernier par la police. « On a voulu me notifier une décision du wali de Chlef par laquelle ce dernier a prononcé la dissolution de la commission de wilaya de suivi du remplacement des habitations en préfabriqué, érigées au lendemain du séisme d'octobre 1980. J'ai refusé de signer le PV parce qu'il n'est pas précisé dans le document les raisons de cette dissolution. Pour moi, cela n'est qu'une forme d'intimidations et de représailles suite à notre engagement aux côtés des sinistrés d'El Asnam », nous a-t-il déclaré, hier, lors de son passage à la rédaction. La commission en question, qui a été créée le 13 juin 2004, est composée justement du président de l'association des quartiers en préfabriqué, d'autres représentants des sites en question, du Drag, des directeurs de l'exécutif, des chefs de Daïra concernés ainsi que du président de l'APW et des présidents des APC de Chlef et de Chettia, où est concentré ce type d'habitat. Elle était chargée, en vertu de l'article 1 de la décision de création, de « suivre les différentes étapes de l'opération de remplacement des construction en préfabriqué réalisées suite au tremblement de terre de 1980 ». Or, selon M.Yacoubi, ladite commission ne s'est réunie que rarement et n'a jamais été consultée par les pouvoirs publics, lesquels, d'après lui, ont fait cavaliers seuls et imposé des solutions qui n'arrangent guère les habitants de la région. Après avoir bloqué l'aide de 100 millions de centimes pour chaque famille concernée, le gouvernement avait, rappelons-le, opté pour des crédits bancaires et le relogement d'une partie des sinistrés (6300 sur les 20 000 recensés). « Non seulement les décideurs n'ont pas respecté leurs engagements, mais en plus, ils veulent nous réduire au silence, en usant de pratiques révolues, telle la convocation par la police des principaux animateurs de l'association », relève-t-il.