Le tribunal correctionnel de Chlef a rendu hier son verdict dans l'affaire opposant l'ex-wali de Chlef, Mohamed El Ghazi, au président de la coordination des cités en préfabriqué, Mohamed Yacoubi. Il a condamné le coordinateur des sinistrés à six mois de prison avec sursis et à une amende de 60 000 DA pour « outrage à fonctionnaire et usurpation de qualité ». Le collectif des avocats a décidé de faire appel. C'est maître Abdelkader Bennegouche qui nous l'a confirmé hier, indiquant que le « recours auprès de la cour de Chlef et même de la Cour suprême est nécessaire afin que notre client ne soit pas sali pour son geste de bonne volonté au profit des milliers des sinistrés de la région ». Ce dernier, pour rappel, avait toujours défendu le dossier et agi au nom des comités des quartiers concernés pour une prise en charge effective et définitive de la précarité de ces constructions de plus de 27 ans. Interrogé hier, Mohamed Yacoubi nous a fait savoir qu'il va interjeter appel, estimant qu'il n'a fait que son devoir en défendant des revendications légitimes. « J'ai agi en tant que coordinateur de tous les sinistrés, et à ce titre, j'estime que les poursuites judiciaires engagées par l'ancien wali sont dirigées contre toutes les familles qui endurent les pires souffrances sous le zinc », nous a-t-il déclaré. La plainte de l'ex-wali fait suite justement aux deux communiqués parus dans certains titres de la presse et dans lesquels la coordination dénonçait notamment « l'annulation de l'aide financière pour le remplacement du préfabriqué et le silence observé par les autorités de la wilaya face à la détresse des sinistrés ». Il s'en est suivi alors des poursuites contre le président de ladite association et la dissolution de la commission de suivi de ce dossier où siégeait ce dernier en tant que membre.