De fortes chutes de pluie ont été enregistrées hier, depuis 1h, sur le nord de la wilaya, en particulier sur le littoral et à Talassa, au sud de Ténès. Si elles n'ont pas fait de victimes, elles ont par contre causé des dégâts matériels importants. Dans la partie est de Ténès, l'oued Tifeles est sorti de nouveau de son lit, provoquant l'inondation de plusieurs habitations, d'une station service et des établissements scolaires. La route menant à Cherchell a subi elle aussi des dommages importants, causant de sérieuses perturbations à la circulation. Les éléments de la Protection civile ont dû mobiliser des motopompes pour dégager l'eau s'y trouvant. Les habitants montent au créneau pour stigmatiser « le bricolage » des autorités quant à la manière avec laquelle elles on tenté de prévenir ce genre de catastrophe. Rappelons que la même rivière avait, en novembre 2001, envahi toute cette cité et emporté trois personnes. Pour beaucoup, les travaux lancés à cet endroit n'auraient pas produit les effets escomptés ni mérité les milliards de dinars dégagés à cet effet. La commune la plus touchée par ces inondations est sans conteste Talassa que traverse l'oued Taghzout qui se jette dans la mer. Pratiquement, toutes les habitations situées le long de ce cours d'eau en ont souffert, au point que des familles avec leurs enfants ont dû passer la nuit à la belle étoile, faute de prise en charge des pouvoirs publics. Le niveau d'eau a atteint plus d'un mètre à l'intérieur, endommageant murs, clôtures et biens domestiques. Outre l'oued, des routes mal faites et dépourvues de réseau d'évacuation ont déversé des quantités importantes d'eau sur les maisons voisines. Là aussi, des voix s'élèvent pour dénoncer l'inefficacité du projet initié pour protéger les riverains contre les inondations. La route principale qui mène au chef-lieu de wilaya a été aussi sérieusement affectée et nécessite une intervention urgente des services concernés pour sa réhabilitation. De même, des effondrements d'un pont et de terrains ont été enregistrés sur l'axe du littoral. Selon les informations en notre possession, d'autres habitations du douar Ghebal et de la commune côtière d'El Marsa ont été également inondées. La population a encore en mémoire les violentes crues enregistrées un certain 11 novembre 2001, mais force est de constater que la leçon de ce désastre n'a pas été retenue par les décideurs. Sinon comment expliquer que des zones d'habitation limitrophes des oueds restent toujours exposées au danger des inondations, sans que personne ne s'en soucie.