L'on parle de 400 familles affectées à Tallassa, dont les habitations ont été envahies par les crues atteignant plus d'un mètre de hauteur. Les principaux oueds qui traversent la ville côtière de Ténès et la commune rurale de Talassa représentent un danger permanent pour les populations locales, en l'absence d'ouvrages de protection solides et adaptés aux exigences en la matière. Tout récemment encore, ces cours d'eau ont débordé de leur lit, provoquant des inondations impressionnantes qui ont touché plusieurs habitations. Les dégâts matériels n'ont toujours pas été évalués, mais ils seraient importants, selon des sources locales. L'on parle de 400 familles affectées à Tallassa, dont les habitations ont été envahies par les crues atteignant plus d'un mètre de hauteur. C'est le cas aussi à la cité La Cave, à Ténès, où des centaines de maisons et d'équipements publics ainsi que le port commercial en ont aussi souffert. Les victimes attendent toujours une éventuelle prise en charge par les pouvoirs publics. Le malheur a tendance à s'abattre sur ces régions depuis les violentes inondations de novembre 2001. On croyait que le danger allait être écarté à la faveur des projets initiés par la direction de l'Hydraulique, il n'en fut rien, puisque ces derniers ont prouvé leur inefficacité. A commencer par la galerie trop étroite construite au milieu de l'Oued Tifeles, à Ténès. S'étant rendu sur les lieux, mercredi dernier, à la veille des élections locales, le wali de Chlef a reconnu implicitement que l'étude technique de ce projet n'était pas la bonne. Défaillances Il a annoncé qu'une nouvelle opération sera engagée pour surdimensionner l'ouvrage en question. Rencontré sur place, le responsable en charge du dossier au niveau de la direction de l'Hydraulique n'a pas voulu nous dévoiler le montant des travaux réalisés précédemment. Les mêmes défaillances ont été enregistrées à Talassa, où les voiles construits le long du cours d'eau qui traverse le siège de la commune, ont cédé sous le poids des crues. Le projet a nécessité une enveloppe de 23 milliards de centimes, selon une source de l'APC. Les inondations ont été aussi favorisées par l'absence d'avaloirs et de canalisations d'évacuation des eaux pluviales. Là aussi, on va certainement revoir l'étude technique et lancer de nouveaux travaux, moyennant des dépenses supplémentaires aux frais du contribuable. Les autorités justifient ces réalisations à fonds perdus par le « caractère exceptionnel des crues et l'obstruction des ouvrages par des troncs d'arbres et autres objets ». Faut-il rappeler que les projets en question avaient été décidés et lancés juste après les inondations de 2001, qui étaient plus fortes que celles enregistrées ces derniers jours ?