L'anniversaire des inondations du 10 novembre 2001, qui avaient durement frappé la région, est passé quasiment inaperçu hier. Aucune rencontre ni manifestation n'ont marqué cette journée qui devait être normalement consacrée à l'évaluation des mesures prises pour prévenir une telle catastrophe. Rappelons que les inondations de 2001 avaient causé des dégâts humains et matériels importants, en particulier dans le nord de la wilaya et sur le littoral. Quinze communes, sur les trente-cinq que compte la wilaya, avaient été alors déclarées officiellement zones sinistrées. Il s'agit, entre autres, de Ténès, El Marsa, Sidi Abderrahmane, Talassa, Dahra, Abou El Hassene, Sidi Akkacha et Bouzeghaïa. Les crues avaient été, on s'en souvient, provoquées par l'absence d'ouvrages de protection des riverains contre les débordements des oueds. La leçon a-t-elle été retenue ? C'est la question qui revient sans cesse dans les discussions des Chélifiens. Dommages Il faut rappeler qu'au lendemain de cette catastrophe, le Gouvernement avait décidé une série de mesures d'urgence pour prendre en charge les dommages causés. La plus importante portait sur la construction de digues et de galeries souterraines pour évacuer les crues. Cependant, certains ouvrages se sont avérés carrément inefficaces et ont dû être refaits et surdimensionnés, moyennant de nouvelles opérations financières. C'est le cas, par exemple, des travaux exécutés à Ténès et Talassa et qui ont nécessité une enveloppe supplémentaire de plusieurs milliards de centimes. De même, les inondations enregistrées ces dernières années ont également fait ressortir de graves défaillances dans les autres communes exposées à ces risques. Cela laisse supposer que la gestion des catastrophes reste toujours aléatoire avec toutes les conséquences qui en découlent pour les personnes et les biens.