Véritable calvaire que doivent endurer quotidiennement les usagers, obligés qu'ils sont de transiter par ces agences de bus. Insalubrité et désordre sont les maîtres-mots pour qui veut parler des gares routières de Boumerdès et de Boudouaou auxquelles le commun des habitants de la région applique l'appellation « agence ». A Boumerdès l'endroit devient un véritable marécage dès qu'il commence à pleuvoir. Impossible alors d'y circuler sans s'embourber dans la boue noirâtre qui domine les lieux. Les nids-de-poule et crevasses qui parsèment le sol se remplissent d'eau et forment des flaques où les usagers risquent à tout moment d'être éclaboussés. « Voilà un pays où l'on ne cesse de parler de tourisme. Un étranger qui vient ici et voit cet état des lieux ne reviendra jamais », commente un usager de cette gare que nous avons rencontré. La gare de Boumerdès est dotée de deux accès, et tous les deux servent à l'entrée et à la sortie. Ce qui crée en temps d'affluence et un encombrement inextricable. Lorsque les uns viennent à sortir et d'autres à entrer et qu'ils se rencontrent juste au niveau du portail, une manœuvre de marche arrière s'impose. Et cela n'est pas sans incidence sur le trafic dans la voie longeant Oued Tatareg ou à l'intérieur de la station. Le problème est encore plus grave les lundi et jeudi, jours de marché. Comme celui-ci est mitoyen de la gare routière, la circulation est fortement perturbée en ces deux jours. Il y a en outre les commerces établis dans le pourtour de la station : des baraques qui défigurent l'environnement dans un chef-lieu de wilaya. Ne devrait-il pas y avoir un cahier des charges pour exercer une quelconque activité dans pareil endroit, comme partout ailleurs d'ailleurs ? Le fait est que la plupart des « propriétaires » de ces baraques les cèdent en location et s'assurent ainsi une rente. Rien en conséquence ne les oblige à améliorer et développer leurs établissements. Même pas le souci de satisfaire la clientèle parce que celle-ci ne regarde que les tenants des commerces. Beaucoup de ces commerces ne disposent même pas d'eau courante. Ce qui, bien entendu, pose le problème de l'hygiène. Le mélange des lignes urbaines, suburbaines et interwilayas dans la même enceinte crée une situation de désordre. Les mêmes problèmes se rencontrent à Boudouaou. Ici aussi, la proximité du marché et du stade de football ajoutent aux difficultés internes de l'établissement.