Prévue pour aujourd'hui, la désignation du bureau d'études qui se chargera de la mise en œuvre du mégaprojet de la mosquée d'Alger et la distribution des prix aux 5 bureaux préqualifiés à cet effet sont reportées. C'est ce qu'a annoncé le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghlamallah, lors d'un point de presse animé hier à Alger, en compagnie du ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, à l'issue de la réunion du conseil de gouvernement. Le report à une date ultérieure de ces opérations est intervenu, selon lui, « à cause de la préoccupation du gouvernement par la situation actuelle qui prévaut dans plusieurs régions suite aux intempéries enregistrées dans le nord du pays ». D'un coût approximatif de 50 milliards de dinars, la grande mosquée d'Alger est appelée, indique le ministre, à devenir un lieu de recueillement et de prière pour les fidèles. Ce sera un pôle attractif pour les chercheurs, les historiens, les artistes, les artisans et les étudiants ainsi que pour le public », explique-t-il, ajoutant que ce projet englobera ainsi des activités d'ordre spirituel, culturel et scientifique. Situé à l'est de la capitale, sur une superficie de 20 ha, le site retenu pour accueillir le projet offre une vue sur la Méditerranée et deviendra un des lieux centraux de la capitale. Le programme de la mosquée comprend, notamment une esplanade et une salle de prière d'une superficie de 20 000 m2 chacune, un minaret dynamique ouvert au public et qui se distingue par sa hauteur, Dar El Qorane d'une capacité de 300 places pédagogiques, un centre culturel islamique, couvrant 8000 m2 et comprenant des centres d'exposition, des bibliothèques et des médiathèques, des bâtiments administratifs et un parking pouvant contenir 4000 à 6000 véhicules, ainsi que des espaces verts et des plans d'eau aménagés sur 10 ha. Intervenant par la même occasion, M. Boukerzaza est revenu sur le processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC qui tarde à intervenir. Cette question sera examinée, explique-t-il, lors du 10e round des négociations avec l'organisation prévu le 17 janvier 2008 à Genève. Il déclare que « l'Algérie a présenté de nouvelles propositions concernant les marchandises et les services ». Pour la réalisation de cet objectif, l'Algérie, a-t-il dit, compte sur trois rendez-vous importants. Il s'agit de la prochaine visite en Algérie du président français, Nicolas Sarkozy, dont le pays est un membre actif de l'Union européenne, de la visite du secrétaire d'Etat adjoint américain au commerce extérieur et de celle du Commissaire européen au commerce, prévue le 9 décembre prochain. Evoquant la position algérienne par rapport au projet de l'union méditerranéenne du président français, l'orateur indique que l'Algérie « n'est ni pour ni contre ce projet ». Il précise toutefois que « les informations dont dispose l'Algérie actuellement sont insuffisantes pour adopter la position idoine » et que la visite du président Sarkozy en Algérie sera une occasion pour connaître le contenu de ce projet.