Ils sont 17 bureaux d'études dont 4 algériens à soumissionner hier lors de l'ouverture des plis qui s'est effectuée à Dar El Imam, à Alger, pour le concours d'architecture du mégaprojet de la Grande mosquée d'Alger. Les bureaux d'architecture ayant soumissionné sont de 11 nationalités : 4 algériens, 3 français, 2 allemands, un germano-tunisien, un égyptien, un libanais, un iranien, un canadien, un espagnol, un sud-coréen et un chinois. Cinq bureaux d'études seront sélectionnés à l'issue de ce concours au plus tard le début du mois d'octobre prochain, en se basant sur l'étude des offres technico-financiers. Le chef de l'Etat choisira ensuite le lauréat parmi les cinq bureaux choisis par la commission de sélection, lequel empochera une récompense de l'ordre de 10,4 millions DA. Les autres concurrents auront une récompense maximale de 5 millions DA. Quant à la sélection, outre la vérification des dossiers administratifs, il sera question notamment du contrôle des offres financières et techniques et de leur conformité avec le cahier des charges. Des experts dans différents domaines (architecture, droit, finance…) font partie de cette commission d'évaluation des offres. Interrogé sur le coût de ce projet, lors d'un point de presse, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghlamallah, ne s'est pas aventuré à divulguer un quelconque chiffre, estimant qu'« il est difficile d'avoir une estimation du montant de ce projet avant la fin de l'évaluation des offres ». Ce qui est important, à ses yeux, c'est que « l'Etat a la volonté d'édifier une mosquée qui soit emblématique de l'Algérie indépendante ». Ce projet, a-t-il encore précisé, sera à la hauteur de l'histoire et des ambitions du peuple algérien. Le ministre a également mis en relief le fait que ce projet sera érigé sur un site situé à Mohammadia, en face de la baie d'Alger. « Ce lieu est le témoin de la résistance du peuple algérien à travers des siècles d'histoire », a-t-il rappelé. Outre le fait qu'elle est entièrement prise en charge par le budget de l'Etat, la Grande moquée d'Alger « pourrait bénéficier de donations sous forme de wakfs pour sa gestion », a déclaré le ministre. La Grande mosquée d'Alger comprendra la mosquée proprement dite, un minaret, un centre culturel et un institut pour les sciences du Coran. Le délai maximal pour sa réalisation est de 75 mois.