Les cinq bureaux préqualifiés pour la réalisation du mégaprojet de Djamaâ Al-Kébir d'Alger (la grande mosquée) devront encore patienter. Le report «à une date ultérieure» de la cérémonie qui était prévue normalement cet après-midi est motivée, selon le ministre des Affaires religieuses et des Wafks, par «la préoccupation du gouvernement sur la situation actuelle qui prévaut dans plusieurs régions du pays, à la suite des intempéries». Bouabdallah Ghlamallah qui animait, hier, mardi, un point de presse au CIP en compagnie du ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, a fait savoir que le coût total du projet se situerait aux alentours de 500 millions d'euros «tout au plus» et qu'il sera «source de plus-value considérable» puisque, argumente-t-il encore, «des milliers d'Algériens vont contribuer à sa réalisation». Ce mégaprojet décidé par le président de la République est appelé à devenir un pôle attractif pour les fidèles, les chercheurs, les historiens, les artistes, les artisans et les étudiants, a-t-il indiqué. Le choix du site a une charge symbolique : «Le site de Mohammadia a sa propre histoire. C'est là où le cardinal Lavigerie en rentrant à Alger a voulu ériger sa première église pour évangéliser Djazaïr Beni Mezghena et c'est là aussi que deux siècles auparavant, exactement en 1541, Charles Quint et sa flotte impressionnante ont dû se replier face à des vents violents et des vagues déferlantes», expliquera le ministre. S'étendant sur une superficie de 20 hectares, le site comprend une salle de prière et une esplanade d'une superficie de 20 000 m2 chacune, un minaret dynamique de 300 mètres de hauteur, Dar-El-Qoran (la maison du Coran) d'une capacité de 300 places pédagogiques, un centre culturel musulman couvrant 8 000 m2 et comprenant des centres d'exposition, des bibliothèques et des médiathèques, des bâtiments administratifs et un parking pouvant contenir 4 000 à 6 000 véhicules, ainsi que des espaces verts et des plans d'eau aménagés sur 10 hectares.