Outre le problème des salaires, les grévistes appellent à la régularisation de la situation d'une soixantaine de contractuels exerçant dans des « conditions précaires ». Quatre-vingt-quinze ouvriers agricoles des pépinières de Sfisef, affiliés à la société agro forestière d'aménagement (Safa Dahra), sont en grève depuis samedi dernier. Ils réclament le versement de 5 mois d'arriérés de salaires. « Cela fait presque 5 mois qu'on est sans salaires », explique le collectif des grévistes dans une lettre adressée au ministre de la Participation et de la Promotion des Investissements (MPPI), Abdelhamid Temmar. Outre le problème des salaires, les grévistes appellent à la régularisation de la situation d'une soixantaine de contractuels exerçant dans des « conditions précaires ». Ils citent, à ce propos, le retard (9 mois) accusé dans le versement des allocations familiales ainsi que la non perception depuis 20 mois des primes de panier et de nuisance. Revendiquant la titularisation des contractuels « car remplissant les conditions nécessaires », les grévistes n'omettent pas de rappeler l'urgence d'une revalorisation des salaires conséquemment au relèvement du salaire minium garanti (SMIG). Précarité de l'emploi Les ouvriers contractuels, plus exposés à la précarité de l'emploi, affirment endurer une « injustice ». « Cela fait des années que nous endurons l'injustice de la part des responsables, au plus haut niveau », expliquent-ils dans leur missive. Et d'ajouter : « Nos droits sont bafoués par rapport à nos collègues permanents, alors que nous assumons le même travail et disposons de la même qualification. Pourtant les mêmes indemnités sont incluses dans la convention de branche de l'entreprises ». Ne cachant pas leur crainte d'être révoqués à tout moment, les ouvriers contractuels ne manquent pas toutefois de dénoncer des pratiques inadmissibles : « non délivrance des fiches de paie et du double du contrat signé ». Les grévistes, permanents et contractuels, s'étonnent, en outre, de la rémunération des ouvriers d'autres unités de Safa Dahra (Mascara, Mostaganemen, Saïda, entre autres) et pas eux. « Nous espérons l'intervention du ministre de tutelle pour débloquer la situation, surtout avec l'approche de l'Aïd El Adha », lancent-ils. Pour de plus amples informations, nous avons contacté par téléphone la direction régionale de Safa Dhara, à Oran. Un employé de la société nous indiqua, au bout du fil et après plusieurs tentatives, que le directeur général était absent. « Il est actuellement en mission », nous dit-il.