Comme après l'amour, les pulsions ont été vidées. Comme après la chasse, les urnes ont été vidangées. Comme après l'orage, la pluie a séché. Maintenant que l'Algérie a des maires, plus ou moins essentiels dans le dispositif général, maintenant que la coalition plus ou moins fabriquée a été reconduite avec plus ou moins de succès, le temps des bilans s'impose. Le FLN, avec toutes ses faiblesses, reste la première force du pays, reconduit par tacite reconduction depuis l'indépendance pour contrôler le pays. Le RND en est la deuxième, créé ex nihilo il y a quelques années seulement pour contrôler le FLN. Maintenant que le FNA existe, pour contrôler le RND qui doit contrôler le FLN, on peut, avec ce trio nationaliste, prédire la fin de l'islam politique et du particularisme amazigh. L'islam politique va dorénavant soit prendre des chemins plus radicaux, soit abandonner l'ascension du pouvoir par sa face sud pour revenir sur sa fonction de base, régenter la société, faisant sa part de travail de sous-traitance pour le grand contrôle. Mais il ne s'agit pas de cela. Passées sous silence cause élections, les intempéries ont fait des morts et des maisons se sont effondrées. On a invoqué le dérèglement climatique et le trou de la couche d'ozone pour expliquer l'absence de l'Etat, les regards bouchés et la construction approximative. Alors que l'Algérie n'a pas subi de cyclone tropical ni de crue de fleuve, on a accusé l'effet de serre en disculpant les hommes. Dans le cas d'Alger, pendant toute cette période difficile, il a surtout été noté une absence de taille, celle du wali. Pendant que les Algérois élisaient leurs maires et que la pluie tuait, on a oublié que la capitale avait un chef. Les Algérois se sont avoués doublement vaincus. Petit sondage entre amis, personne ne connaît le nom du wali d'Alger, encore moins son prénom. Qui est le wali d'Alger ?