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Contribution : Jeunesse et désespérance
Publié dans El Watan le 04 - 12 - 2007

La société algérienne a subi des mutations structurelles profondes. Des phénomènes sociaux nouveaux ont émergé à la surface de la vie quotidienne.
Des attitudes, des sensibilités et des comportements nouveaux expriment les mutations survenues au niveau des mœurs (habitude). En Algérie, 20 millions d'individus ont moins de 30 ans, cela fait 30% de citoyens en âge de travailler. L'adolescence constitue le tournant le plus important dans la vie d'une personne. Ces dernières années, en Algérie, les adolescents sont de plus en plus impliqués dans des délits qui ne concernaient dans le temps que les adultes. Cela est le résultat de plusieurs facteurs, notamment : La démission des parents (il est inconcevable qu'un père ou une mère reste des mois sans se rendre à l'établissement de son enfant pour se renseigner sur sa scolarité et son comportement). L'école qui ne joue plus son rôle éducatif. Les maisons de jeunes ne remplissent plus leurs missions pour lesquelles elles ont été créées (encadrer les jeunes, les orienter vers des activités sociales……). L'absence de lieux permettant à cette jeunesse de se rencontrer et de se distraire. En Algérie, en particulier dans les grandes villes, filles et garçons n'ont pas d'intimité pour des raisons de promiscuité dans les logements. Les frustrations sont là, les parents sont débordés par le quotidien, n'arrivent plus à exercer le contrôle sur leurs enfants qui passent la majeure partie de leurs temps dans les rues. Là, les tentations sont multiples : haschich, alcool, psychotropes, solvants de peinture, etc.…sont utilisés même par les plus jeunes pour trouver le bien-être aussi éphémère et fugace soit-il. Les jeunes filles sont moins exposées socialement à l'échec. C'est pour cela que le suicide y est moins fréquent (3 hommes pour 1 femme). Nombreuses ont des conduites toxicomaniaques, une manière déguisée de se révolter contre une société qu'elles considèrent fermée et contre, surtout, les conditions sociales qu'elles jugent restrictives de leur liberté. Cette révolte s'exprime par des manifestations de violence collective. Les émeutes, les explosions sociales éclatent lors d'une distribution de logements dans une commune, d'une coupure d'électricité, d'une pénurie d'eau, d'une route non faite ou mal faite, etc.…. Tout est prétexte pour descendre dans la rue, pour manifester et casser. L'absence d'une véritable organisation de la société, à même de catalyser la protestation, permet l'agitation et facilite les manipulations. Un autre nouveau phénomène prend de l'ampleur en Algérie, l'émigration clandestine ou « harraga ». Ce terme dans le langage des jeunes signifie à la fois pour eux « resquiller » et « brûler ». Resquiller pour bien signifier qu'ils veulent émigrer dans la clandestinité. Brûler, pour dire qu'ils sont prêts à risquer ou à brûler leur vie. Les jeunes algériens n'ont même plus la possibilité de rêver dans leur pays. Leur vie comme leurs rêves sont ailleurs. Les jeunes filles, en vertu de leur position d'éternelle mineure sous la tutelle du mâle, se prennent en charge et se révoltent à leur manière. Ceux et celles qui partent ne vont pas avoir une belle vie, mais ils ont la conviction qu'ils pourraient ailleurs en avoir une moins dure et surtout moins triste. La question de la jeunesse est une question de démocratie. Cette désespérance gagne de plus en plus notre jeunesse, en dépit des bons indices économiques et d'une opulence financière. L'amélioration des conditions de la jeunesse doit passer par une bonne gouvernance. Le développement d'une Nation, son niveau démocratique, son civisme, le niveau de sa citoyenneté et de progrès se mesurent plus que jamais par la place et le rôle occupé par la jeunesse et surtout la femme au sein de la société.
Consultante en Communication sociale


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