Karima Sadat est directrice de la revue l'Echo de l'environnement. Elle se livre à El Watan. Pourquoi une revue sur l'environnement ? C'est un choix qui s'est imposé de lui-même ; la demande s'est fait sentir. Tous les secteurs sont interpellés, sont interdépendants et sont acteurs de près ou de loin de l'environnement. De ce fait, une voix objective, impartiale, doit se faire entendre sur une plateforme d'échanges d'informations, en l'occurrence le média L'écho de l'environnement algérien. A quel type de lecteur est-elle destinée en particulier ? Elle s'adresse aux spécialistes de différents secteurs, experts et aux universitaires qui nous éclairent sur les politiques à mener aujourd'hui si ce ne sont celles de demain. A cela viennent en support, les sociétés civiles. A quoi aspirez-vous par la publication de L'Echo de l'environnement algérien ? J'aspire à donner la bonne assise à mon magazine, l'espace d'expression et d'échange d'idées et d'information ouvert aux experts de divers horizons et créer par la même occasion une plateforme sûre et de compétences prouvées. Quel a été le parcours de cette revue ? Quelles difficultés avez-vous rencontrées et quelles autres continuez-vous à surmonter ? Effectivement, j'ai rencontré des difficultés à divers niveaux. Je dirais que j'ai été plus ou moins confrontée à ceux et celles des chefs d'entreprises. Sur un autre volet, être femme en Algérie et de plus chef d'entreprise est difficile à accepter par les autres. Je suis donc appelée à travailler plus dur qu'un homme, à m'imposer dans le paysage médiatique comme référence de sérieux, fidèle à la ligne éditoriale de L'écho de l'environnement algérien avec rigueur du combat au quotidien pour mener à bien mes objectifs en tant que patronne du magazine et soucieuse des questions environnementales, et ce à quoi j'aspire. Je continuerai à combattre toutes les faussetés, les iniquités de chances pour faire paraître une analyse, une thèse de valeur, sous prétexte qu'elle est à contre-courant de celles qui sont plus connues. Mon support permet de surcroît aux experts méconnus comme aux autres d'intervenir par des analyses de qualité, d'apporter un plus, afin d'enrichir et d'étendre le champ de l'information de qualité. Vous êtes seule à gérer L'Echo de l'environnement algérien, n'avez-vous pas rencontré chaussure à votre pied pour vous associer ? Il m'est difficile à ce jour de comprendre les intentions des uns et des autres. Dans le nouvel environnement ambiant algérien où toutes les valeurs sont sens dessus-dessous et les marchandages à la criée même plus cachés, il n'est pas aisé de travailler. De là à évoquer la distinction des bonnes intentions… L'écho de l'environnement algérien est porteur de bonnes intentions. Avez-vous été aidée par une institution étatique comme le ministère de l'Environnement ? En matière de collecte d'informations, les portes m'ont été ouvertes par les différentes institutions de l'Etat, notamment les ministères. J'ai eu la possibilité d'être en contact direct avec les spécialistes de différents secteurs en m'informant de leurs différentes analyses, études et projets ; il n'empêche que ceci demeure encore en-deçà des mes attentes et de mes aspirations. Avez-vous un message à transmettre ? En tant que média spécialisé de questions environnementales, vecteur du développement durable, il y a lieu de le rappeler, j'œuvre à sensibiliser et mobiliser l'ensemble des acteurs pour de meilleures solutions garantissant un avenir meilleur et sain aux générations futures, et c'est aujourd'hui plus que demain. En tant que femme algérienne et chef d'entreprise, j'adresse un message aux femmes : « Croyez d'abord en vous, en mettant en avant vos compétences, votre savoir-faire dans votre domaine d'activité, sachez que votre réussite et le respect de vos pairs vous seront acquis en vous imposant par votre travail. »