Elles ne pullulent pas dans le marché algérien et le moins que l'on puisse dire, c'est que la concurrence ne fait pas rage. Deux revues consacrées à l'environnement sont accessibles au public aux fins de les informer des derniers données ou d'ouvrir la voie à des thèses environnementales algéro-algériennes. « Nous avons des chercheurs, nous avons des idées », explique Karima Sadat, directrice de la revue l'Echo de l'environnement. « Ce n'est pas vrai que tous nos cerveaux se sont exilés, il en reste et ceux-là doivent avoir un intermédiaire médiatique qui leur permet de s'informer et d'exprimer leurs idées, le produit de leurs recherches ou leur réflexions », poursuit Mme Sadat. L'Echo de l'environnement est exactement ça : une porte ouverte sur la diaspora éco-algérienne. Tout un programme d'articles et d'expression littéraire qui positionne le lecteur sur les avancées actuelles en matière de recherche environnementale, tout en enrichissant le débat par différentes interventions. Un troisième numéro, qui se prépare et sa directrice Karima Sadat s'envole aux quatre coins à l'affût d'idées et de collaborations. « Il est vrai que j'ai eu énormément de difficultés à monter la revue et même si l'environnement n'est pas la tasse de thé de tout le monde, je n'ai jamais baissé les bras, même durant les années les plus noires de l'Algérie où l'on me rétorquait que les préoccupations étaient ailleurs. En attendant, du retard a été pris », continue Sadat Karima. Après une attente de 4 années pour obtenir l'agrément du ministère de la Justice, ce n'est qu'en 2004 que le premier numéro de l'Echo de l'environnement a pu être publié. Un numéro sur l'eau, un autre sur la désertification, les thèmes ne manquent pas, ni l'ambition de faire avancer les choses. Idem pour Symbiose créée par M. Kaoula, voilà 10 ans. Des thèmes, tels que l'eau et l'énergie marquent particulièrement cette revue, que l'équipe de Symbiose entend faire gagner en prestige et renommée internationales. D'où la publication d'une revue en deux langues : le français et l'anglais. « Nous nous adressons à des entreprises qui activent dans l'énergie et l'environnement et nombre d'entre elles, installées en Algérie, sont anglophones », argumente Karima Hebbache, responsable nationale de la revue. Le directeur, M. Kaoula était de formation universitaire sur le thème de l'environnement, « et nous avons été séduits par cette bataille », explique la responsable nationale. Symbiose n'est pas distribué dans les kiosques, mais on peut l'acquérir via l'abonnement. « Nous ne voulions pas en faire une revue grand public, mais plutôt destinée aux professionnels avec une dimension internationale. » Tout un programme qui donnent la mesure d'une prise de conscience « écologiques ».