Intervenant samedi soir en direct à la télévision, lors de l'émission « El Mountada », le chef du gouvernement et chef de l'instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem, n'a pas écarté l'idée de sanction à l'encontre des responsables et entreprises ayant failli dans la gestion des récentes inondations et la construction d'ouvrages solides et conformes aux normes requises. « Ces actes ne seront pas impunis », a-t-il répondu à un courrier électronique envoyé par un habitant de Chlef, lequel a fait part de « faillite du système de protection des habitants, de routes dégradées et de nouveaux ponts détruits, suite aux dernières intempéries », avant de s'interroger sur « l'impunité dont jouissent les responsables concernés ». Effectivement, les inondations enregistrées durant la semaine précédant les élections locales ont mis a nu la défaillance totale de deux projets réalisés à coups de milliards de dinars. Il s'agit, en premier, de la galerie construite le long de l'Oued Tifelès à Ténès, laquelle s'est avérée trop étroite et n'a pu contenir les crues qui ont envahi les habitations voisines. C'est le cas aussi d'un canal et de voiles de protection qui ont subi le même problème dans la commune rurale de Talassa. Ces ouvrages ont été, rappelons-le, lancés après les violentes inondations de novembre 2001.