Lors d'une réunion des cadres du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication et des opérateurs du secteur qui a eu lieu hier à l'hôtel Sheraton, Boudjemâa Haïchour, ministre du secteur, a affirmé que l'ouverture du capital d'Algérie Télécom a été relancée. En effet, une correspondance du chef du gouvernement lui demande de confier de nouveau ce dossier à la banque d'affaires espagnole Santander qui a déjà proposé les différentes formules. Cette relance est justifiée par l'évolution de la situation de l'opérateur historique et des télécommunications de façon générale. Le ministre promet que « ce dossier ne restera pas dans les tiroirs et que dès 2008, il sera finalisé et l'annonce du taux d'ouverture sera faite ». Il affirme de nouveau la volonté du gouvernement dans cette opération à trouver « un partenaire stratégique qui permettra d'accroître la compétitivité de l'entreprise à l'échelle nationale et régionale ». Il précise dans le même contexte que « cette ouverture, ce n'est pas la même que dans d'autres contrées qui ont besoin d'argent pour leur trésorerie et de liquidités ». Le message est à peine voilé : le gouvernement prendra tout son temps pour mener à terme cette opération, sans précipitation ni remise en question. Il ajoute aussi que c'est lui qui a « sensibilisé » le chef du gouvernement à cette affaire et qu'il était nécessaire de clarifier une situation qui suscitait plusieurs interrogations de la presse mais aussi des postulants. Après le gel de la privatisation du CPA et le retard de cette ouverture, les étrangers avaient besoin de comprendre. Il insiste pour dire qu'effectivement 40 manifestations d'intérêt ont été formulées pour l'ouverture du capital d'Algérie Télécom, ce qui démontre que c'est une société prospère. Revenant sur les rumeurs de démission du PDG de Mobilis, El Hachemi Belhamdi, le ministre a affirmé que celui-ci voulait prendre du recul, s'éloigner du stress professionnel et consacrer plus de temps à sa famille. Aucun nom n'a été donné pour le remplacer. Le ministre n'a pas omis de signaler que le nombre d'abonnés GSM est de 25 millions.