L'origine du bras de fer entre le P/APW et son parti (FLN) remonte à jeudi dernier, lorsque des élections avaient été organisées pour la désignation du nouveau président. Le conflit entre le nouveau président de l'APW et son parti le FLN ne fait que commencer. Il est apparu au grand jour, hier, à l'occasion d'une session consacrée à « l'étude et l'approbation du règlement intérieur et la désignation des vice-présidents et présidents de commissions ». Les 14 élus du FLN ont tous voté contre ces points, estimant que le règlement intérieur n'a pas été étudié et que sa formation n'a pas été associée à son élaboration. Certains d'entre eux ont crié à « la marginalisation et à la hogra » et dénoncé la manière avec laquelle ont été menés les travaux. Les trois points inscrits à l'ordre du jour ont été, par contre, approuvés par les élus des autres partis, en l'occurrence le RND, le MSP et le PT. Il faut dire que l'origine du bras de fer entre le P/APW et son parti remonte à jeudi dernier, lorsque des élections avaient été organisées pour la désignation du nouveau président. Le FLN, ayant obtenu la majorité relative (16 des 43 sièges de l'assemblée) était représenté par deux candidats. La veille, un envoyé de Belkhadem avait tenté, en vain, d'imposer la candidature de l'ancien P/APW, à l'issue d'un vote qui s'est terminé au profit de ce dernier. 14 des 16 élus lui ont, en effet, donné leur voix, alors que ceux du RND, du PT et du MSP, au nombre de 27, ont tous penché du côté du nouveau président. Résultat : un vainqueur avec les voix d'autres partis et un vaincu avec la majorité de sa formation. Du jamais vu dans l'histoire des élections locales. Toujours est-il que le nouveau P/APW, médecin dans la région de Oued Fodda, a été officiellement installé dans ses fonctions par le wali de Chlef, en présence des autorités locales. Aussitôt, des tractations devaient commencer pour le choix des vice-présidents et présidents de commissions. Là aussi, le FLN, par le biais du Mouhafadh, se considère lésé par la répartition des postes. « On ne nous a laissés que des miettes, après avoir attribué les commissions importantes au RND et au MSP », nous a déclaré récemment le premier responsable de la mouhafadha, Lahcene Mahyous. D'après lui, le nouveau président n'a pas cru nécessaire de concerter ou de solliciter l'avis du chef de groupe du FLN à l'APW et des instances dûment mandatées par la direction nationale du parti. « En tous les cas, un rapport détaillé a été transmis à l'instance exécutive du parti et l'on attend les suites à réserver à cette affaire », dira-t-il. Le P/APW, quant à lui, se considérant soutenu par la majorité constituée des autres partis, ne compte pas faire marche arrière. C'est le même son de cloche chez ses opposants qui entendent, eux, « défendre le droit à la parole et dénoncer la mainmise sur l'assemblée par différentes parties ».