La wilaya de Annaba, qui s'étale sur 1 412 km2, dispose d'un réseau routier composé de 131 km de routes nationales (RN), 294 km de chemins de wilaya (CW), 234 km de chemins communaux (CC) et 52 ouvrages. Il s'agit d'un réseau plus ou moins conséquent, en mesure de répondre aux exigences du développement et au flux des passagers et des marchandises transitant à partir du port et de l'aéroport. Mais, sa préservation nécessite aujourd'hui un programme urgent de sauvetage à cause de la dégradation effrénée des routes, faute d'entretien et de maintenance. Ce sont surtout les chemins communaux et les routes urbaines qui se trouvent dans une situation critique à l'origine, parfois, de l'obstruction de la circulation automobile et des dangers sur la vie des usagers. D'ailleurs, les pouvoirs publics, qui en sont conscients, ont lancé de multiples actions destinées à rénover le réseau routier, réaliser de nouveaux projets et en créer d'autres, orientés surtout vers la prise en charge des goulots d'étranglement de la circulation. Deux trémies, l'une à Chaïba et l'autre à Annaba, et un passage supérieur sur la voie ferrée de Boukhadra (El Bouni) s'inscrivent dans le cadre de ces efforts, en plus des maisons cantonnières prévues à travers l'ensemble du territoire de la wilaya. D'autres actions sont à entreprendre pour mettre à niveau le réseau routier, qui enregistre des insuffisances en matière de panneaux de signalisation, de glissières de sécurité, de passages interdits aux piétons, de tunnels de passage du bétail, et des avaloirs pour l'évacuation des eaux pluviales. Le maintien en bon état du réseau routier exige une politique de maintenance permanente et une coordination avec le secteur de l'hydraulique en ce qui concerne les fuites d'eau, dont les réparations causent des dégâts aux routes urbaines, ainsi que les inondations en hiver de certaines cités situées en zones basses de la ville de Annaba. C'est dans ce sens que des études précises et approfondies des réseaux d'alimentation en eau potable et d'évacuation des eaux usées et pluviales ont été engagées sous la conduite d'un bureau suisse. L'objectif recherché est de protéger la ville des inondations, les routes et les ouvrages d'art de l'érosion et des glissements du sol par le renouvellement des conduites et des canalisations. En attendant la mise en œuvre d'une véritable politique qui viendrait se substituer à celle du replâtrage et du bricolage, les routes, notamment dans les villes et villages, qui sont dans un état déplorable, provoquent l'ire des automobilistes et même celle des piétons. Dire que des sommes colossales ont été injectées ces dernières années dans ce secteur névralgique sans provoquer un impact positif jusqu'à présent. Les routes, dit-on, représentent le nerf de l'économie, et Annaba, qui a programmé des projets d'envergure, entre autres, une grande mosquée, un village touristique à Sidi Salem et un centre d'affaires, mérite des voies de communication à la hauteur de ses ambitions de future métropole.