La préparation du deuxième sommet algéro-portugais devant se tenir au début de l'année prochaine et le renforcement des relations entre les deux pays. Ces deux points figurent en tête du programme de la visite qu'a effectuée hier en Algérie le Premier ministre portugais et président du Conseil européen, Jose Socrates. « Je suis venu en Algérie pour préparer avec les autorités et le président algériens le prochain sommet entre les deux pays qui se tiendra au début de l'année 2008 », déclare Jose Socrates à l'issue de ses entretiens avec le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika. Ce sommet, ayant pour objectif de densifier les relations économiques et politiques algéro-portugaises, sera le deuxième du genre après celui tenu à Alger en janvier 2007.Les relations entre les deux pays de la Méditerranée ont connu, soulignons-le, un saut qualitatif depuis la visite effectuée, en 2003, en Algérie par l'ancien président du Portugal, Jorge Sampaio, et la visite de l'ancien chef de gouvernement algérien, Ahmed Ouyahia, à Lisbonne (capitale du Portugal) en septembre 2004. La coopération entre les deux nations a été consacrée par la signature, le 8 janvier 2005, d'un traité d'amitié et de coopération et de bon voisinage. La conclusion de ce traité a eu lieu à la faveur de la visite à Alger de l'ex-Premier ministre portugais, Pedro Santana Lopes. Depuis, les deux pays tentent d'entretenir des relations étroites, notamment dans les domaines économiques et énergétiques. En effet, les autorités des deux pays ont manifesté leur volonté de donner un cachet particulier aux relations bilatérales entre les deux pays en les élargissant à différents domaines et en encourageant l'investissement et le partenariat entre les entreprises des deux pays. La visite d'Etat effectuée, rappelons-le, par le président la République, Abdelaziz Bouteflika, dans ce pays, du 30 mai au 1er juin 2005, a été sanctionnée par la conclusion de 7 accords bilatéraux. En vertu du traité d'amitié, six accords dans les domaines diplomatique, judiciaire, scientifique et celui des transports ont été aussi conclus. Un autre protocole de coopération parlementaire a été également signé en janvier 2007, suite à la visite du président de l'Assemblée de la République portugaise, Jaime Jose Matos Da Gama, à Alger. Sur le plan de la coopération économique, les deux pays se sont engagés à examiner toutes les possibilités qu'offrent leur économie à travers l'instauration de relations « rénovées et privilégiées ». Les entreprises portugaises s'intéressent beaucoup au marché algérien et participent souvent aux appels d'offres lancés. Concernant le domaine énergétique, la compagnie nationale, Sonatrach et le groupe énergétique portugais Energias (EDP) ont signé, en avril 2007, un mémorandum d'entente portant mise en place d'un partenariat stratégique couvrant le gaz et l'électricité. Avec un volume global des échanges commerciaux bilatéraux de 1,7 milliard de dollars (en 2006), dont 1,6 d'exportations algériennes, les deux pays ont beaucoup de chemin à faire pour impulser leurs relations économiques. Exprimant son amitié pour l'Algérie, Jose Socrates indique qu'il procédera, durant son séjour à Alger, à l'inauguration de l'exposition d'art islamique qui a, a-t-il dit, « une grande valeur symbolique pour le Portugal ». A souligner que le président Abdelaziz Bouteflika a offert hier un déjeuner en l'honneur du Premier ministre portugais. Jose Socrates a quitté Alger dans l'après-midi. A signaler par ailleurs que le Premier ministre portugais, Jose Socrates, a exhorté hier les hommes d'affaires de son pays à venir « en force » investir en Algérie où « toutes les conditions sont favorables » pour le faire. Dans une brève rencontre qu'il a organisée, au palais de la Culture à Alger avec des hommes d'affaires portugais, M. Socrates a indiqué que « dans notre politique extérieure, il y a une nouvelle relation avec les pays du nord de l'Afrique ». C'est la raison pour laquelle, a-t-il souligné, « j'exhorte les hommes d'affaires portugais à venir en force investir en Algérie où toutes les conditions sont réunies pour le faire ». « Cela nous permet de développer notre politique étrangère sur des bases de coopération économique très solides », a-t-il ajouté.