Juste après la manifestation du 3e salon des arts plastiques de la wilaya de Khenchela, qui a vu la participation de nombreux peintres plasticiens, la maison de la culture Souaïhi Ali a organisé un colloque, les 15 et 16 du mois en cours, centré sur le patrimoine traditionnel populaire et ses perspectives d'avenir. La ville de Khenchela, anciennement « Mascula », regorge de pages d'histoire qui demeurent encore en friche. C'est aussi une ville qui dispose d'une richesse incommensurable en matière d'art populaire. Il en est ainsi pour le patrimoine folklorique, qui a gardé intacte son originalité. L'usage de la gasba et du bendir sont toujours à l'honneur. Nous avons toujours en mémoire le fameux chanteur aurésien, Ali El Khencheli, et l'indétrônable Zoulikha, lesquels ont marqué le genre chaoui d'une empreinte indélébile. Leurs voix enchanteresses ont charmé les foules pendant de longues années. Fantasia, poterie, tissage de tapis et d'habits traditionnels constituent les autres facettes des traditions propres à la région de Khenchela. C'est dans cette optique qu'a été initié le colloque auquel ont été invités plusieurs universitaires et penseurs des universités d'Alger, Béjaïa, Tizi Ouzou et des centres d'El Oued et de Khenchela. Les exposés portent aussi bien sur les traditions et le patrimoine culturel que sur les arts oraux (chi'r melhoun ou chaâbi). Selon toute probabilité, les interventions ont été conçues pour servir et promouvoir les arts populaires, à l'heure où l'indigence culturelle commence à prendre une inquiétante extension. C'est ce que tente de contourner la maison de la culture, et ce à travers de nombreuses manifestations. Le colloque de ces deux jours en est la preuve évidente. Les docteurs Abdelhamid Bourayou, Ahmed Lamine, Ahmed Zeghb, Larbi Dahou, Omar Aïlane, Hamid Bouhbid et Mohamed Djellaoui ont présenté des exposés dans ce sens.